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Application de l’article 13 de : la Constitution La guillotine pour le couple Mboussou ?

Plus rien ne sera comme avant au PDG, avec ou sans le retour du malade de Riyad. L’idée de la mise en route de l’article 13 pour la gestion de l’intérim par Lucie Milébou empoisonne actuellement les relations entre émergents. Il semble que certains cadres de G2, ne voulant pas perdre le pouvoir, accusent le couple Mboussou et, principalement le mari, de tous les péchés de l’émergence.

Notre confrère Télésphore Obame Ngomo était le premier à sonner la charge contre Michel Mboussou, l’accusant ouvertement non seulement de rouler pour Jean Ping, mais aussi de vouloir forcer la main aux autorités pour actionner l’article 13 qui porterait sa femme Lucie Milébou, l’actuel président du Sénat, à la gestion intérimaire de l’Exécutif.
Nous en étions là lorsqu’il y a deux semaines nous publions un article pratiquement à décharge de Michel Mboussou et où on pouvait lire : « Alors que les oreilles des Gabonais sont orientées vers Riyad où est hospitalisé le chef de l’Etat, l’illustre émergent Ali Bongo Ondimba, au King Faysal Hospital depuis le 24 octobre 2018, certains hauts dignitaires de la République font l’objet de railleries et de cochonneries de toute nature mécaniquement entretenues par une caste d’apatrides tapis dans l’ombre du pouvoir. Au nombre de ces personnalités dans la ligne de mire de cette caste, aux agitations dignes d’un troupeau des loups en quête de proies, il y a le très réservés Michel Mboussou.
Ce dernier retient toutes les attentions dans ce climat délétère déclenché depuis que le raïs Ali Bongo est absent du territoire national. Le seul péché du DG de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) est d’être l’époux de Lucie Milebou Aubusson, présidente de la haute chambre du Parlement gabonais, pressentie aux très hautes fonctions de président de la République par le jeu constitutionnel afin d’assurer la transition en cas d’empêchement définitif de l’enfant prodige Ali Bongo. Dans cette bande de roitelets du palais du bord de mer, le natif du village Guidouma, dans le département de Tsamba- Magotsi, province de la Ngounié, constituerait un obstacle à leur sombre projet de mettre Lucie Milebou Aubusson hors-jeu si et seulement si la vacance du pourvoir était constatée. Mais la figure protectrice, et non des moindres, de Michel Mboussou auprès de son épouse Lucie Milebou serait un rideau de fer auquel sont confrontés les comploteurs qui écument les bureaux feutrés du palais de la présidence de la République… Leur acharnement sur l’actuel directeur général de la SGEPP, par médias interposés et sur les réseaux sociaux, relève d’une volonté de nuire qui peut être improductive. En effet, psychiatre de formation, Michel Mboussou, 74 ans, est l’une des personnalités de proue qui ferraillent avec détermination pour le maintien d’Ali Bongo au pouvoir. Membre influent de la Grande loge du Gabon, il demeure le mentor politique, au sein du PDG, de son épouse Lucie Milebou Aubusson depuis leur union il y a plus de 20 ans ».
Si, dans le camp Mboussou, on a applaudit des deux mains, au regard du nombre de vues et des commentaires sur le site, chez les adversaires, par contre, c’est la levée de boucliers. D’abord ils n’ont pas exclu que l’article ait été rédigé depuis la SGEPP à Owendo et transféré à la rédaction en question.

Mboussou veut-il une « ghisirisation » du pouvoir ?

En recoupant l’info, de nombreuses langues se sont déliées aussi bien du côté de Tsamba-Mogotsi (antre des Mboussou) que du côté du Haut-Ogooué et qui nous ont permis de comprendre le blocage actuel. Pour certains cadres de Fougamou, dans le département de Tsamba-Magotsi, une fois informé de l’Etat de santé chancelante d’Ali Bongo, Michel Mboussou aurait tenu « des réunions aussi bien à Libreville qu’à Fougamou avec des cadres ghisir (Eshira) pour leur dire que le président de la République ne pouvant plus diriger le pays, c’est sa femme, le président du Sénat, qui va bientôt gérer l’intérim. Cela lui donne le pouvoir de nommer des cadres à de hautes fonctions. Il faut donc que, très rapidement, les cadres ghisir recensent les postes juteux qu’ils peuvent assumer et les lui apporter… Mais ce que Mboussou ne savait pas c’est qu’à ces réunions il y avait des excités trop bavards qui ont fait fuiter l’info qui est parvenue aux hautes autorités du pays. On peut donc conclure que le problème de Milebou, c’est son mari Mboussou », avons-nous appris du côté de Fougamou.
Certains cadres de G2 nous ont dit être au courant des manigances de Michel Mboussou pour leur régler des comptes : « Nous savons que Mboussou roule pour Ping. Sa femme ne prendra jamais le pouvoir pour le donner à Ping. Pas question de mettre des cadres du Haut-Ogooué au chômage pour faire place aux Ghisir… ».
Mboussou a-t-il réellement tenu les réunions mises en cause, cherche-t-il à évincer les cadres du Haut-Ogooué ? Notre confrère Obame Ngomo, qui, le premier, lui a porté ces accusations, n’a-t-il pas été manipulé ? Nous n’en savons rien, mais les proches du couple Mboussou que nous avons rencontrés jurent la main sur le cœur que pareilles réunions n’ont jamais eu lieu et qu’à pareil moment où le renseignement fonctionne à plein régime, Mboussou, qui soigne les fous, n’est pas assez fou pour prendre une initiative aussi périlleuse.
Quoi qu’il en soit, les anti-Mboussou ne décolèrent pas, particulièrement du côté de G2. Il semble même qu’un plan est mijoté en ce moment pour éjecter Lucie Milebou de la présidence du Sénat pour la faire remplacer par Léonard Andjembè. Sauf qu’un groupe modérés estime qu’au regard de son état de santé, Andjembè ne ferait pas l’affaire et qu’il vaut mieux temporiser encore.
Comme on le voit, il n’est pas exclu qu’on bascule d’ici-là vers des nuits de longs couteaux au PDG si Ali Bongo ne donne pas signe de vie et ne revient pas rapidement au pays.

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