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Bavures des forces de l’insécurité à Ovan : Le lieutenant Hermann Moyeni, un tortionnaire ?

Le jeune homme ayant fait l’objet de torture à la brigade d’Ovan

Dans la nuit du jeudi 7 mai 2020, JPEE (agent de police à la retraite et conseiller municipal du PDG à Ovan) et sa petite famille ont été l’objet d’une agression d’une patrouille de la gendarmerie conduite par le lieutenant Hermann Moyeni, qui appartient à la DRG de Makokou.

Que s’est-il passé cette nuit-là ? Selon JPEE, les faits remontent au « jeudi 07 mai 2020, à 20h 24, à Ovan. Une patrouille de la DGR de Makokou, venue de Booué, selon les informations que nous avons eues, et dirigée par un lieutenant identifié comme étant Moyeni Hermann, a été sollicitée par le commandant de brigade adjoint (CBA) intérimaire pour organiser une patrouille dans la ville. Après avoir consommé des alcools vendus dans l’enceinte de la brigade, ladite patrouille a commencer par interpeller des véhicules et bus qui venaient des deux sens. Certains passagers du bus venant de Booué, qui étaient assis devant la buvette, alors que d’autres se trouvaient à l’intérieur, les ouvertures fermées, ont également été interpelées non loin de mon domicile ». C’est à ce moment-là qu’arrive le fils de JPEE. Il pose la question aux gendarmes : « Vous venez maintenant arrêter les gens dans leurs concessions ? » avant de s’introduire dans son domicile où étaient son père et sa mère. Nous ne savons pas si la question était offensante, mais le lieutenant Moyeni la prit tout de suite pour un outrage à gendarme et décide de se faire justice. Il fait alors irruption sans être invité dans le domicile de JPEE, tuyau, en guise de chicotte, à la main afin d’arrêter l’irrévérencieux garçon non sans lui avoir infligé une bonne correction devant ses parents.

Les gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogène dans un domicile privé.

JPEE raconte ici ce qui s’est passé dans sa maison : « Le lieutenant Hermann Moyeni est rentré dans ma maison comme un gangster, armé d’un tuyau noir, pour vouloir récupérer l’enfant. Pendant notre intervention au salon pour l’empêcher d’emmener l’enfant, mon épouse a reçu une frappe à l’avant-bras gauche. C’est à ce moment-là que ses éléments sont venus en renfort. Au cours de cette lutte, je me suis fait voler l’argent du loyer, soit la somme de 190 000 Fcfa, à la poche arrière de mon pantalon Jean’s… ». Désormais en surnombre, les gendarmes ont fini par mettre la main sur le gamin, non sans avoir fait usage de gaz lacrymogène. En possession de leur butin de guerre, ils foncent à la brigade d’Ovan, où, 48 heures durant, le jeune homme subira les pires sévices de la part de ses bourreaux avant de le libérer samedi matin.
Lors de la mise en place du confinement pour cause de Covid-19, le Premier ministre et son ministre de l’Intérieur, avaient demandé aux forces de l’ordre et de sécurité de faire preuve de beaucoup de pédagogie. Faut-il rappeler que la gendarmerie est un corps d’élite qui doit faire honneur à la République et que les agents de ce corps doivent faire preuve de retenue et de sang-froid devant certaines situations ? C’est une honte que d’aller agresser un paisible retraité et son épouse dans leur propre domicile sous-prétexte que leur bambin les aurait offensés. La hiérarchie de la gendarmerie nationale gagnerait à tirer cette affaire au clair et faire en sorte que les coupables soient punis.

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