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Campagne présidentielle de cette année : Quels éléments de langage convaincants demain pour Jean Eyeghe Ndong, René Ndemezo’Obiang ou Frédéric Massavala ?

Ces trois hommes, très en vue avant-hier au cœur du parti unique, échantillons emblématiques de la transhumance politique au Gabon, étaient hier les soutiens les plus résolus du candidat Jean Ping avec lequel et pour lequel ils ont battu en 2016 une campagne électorale très offensive et, par moments, offensante contre Ali Bongo Ondimba. Aujourd’hui sous la coupe…républicaine totale de celui qu’ils ont verbalement taillé en pièces très choisies de Nkembo à Fougamou, en passant par Bitam, ces trois personnalités, comme bien d’autres de leur acabit comportemental, auront beaucoup de mal à se construire un argumentaire cohérent pour faire accepter demain, à l’électorat gabonais, qu’ils s’étaient lourdement trompés de discours il y a sept ans.

« On va encore faire comment ? ». C’est tout ce que pourront dire de relativement acceptable aux populations vers lesquelles ils iront bientôt, la mort dans l’âme, pour oser dire, par exemple, que c’est bien leur nouveau chef, Ali Bongo Ondimba, et non l’ancien, Jean Ping Okoka, qui avait bel et bien, au sortir des urnes, gagné la présidentielle qui fit tant de morts dans notre pays en 2016. Parce que d’autres arguments crédibles, ils n’en auront point. Pour s’en convaincre, il n’est que de voir la manière, pénible, avec laquelle « Nza-fe ? » (Eyeghe Ndong) bafouillait dernièrement son discours en tentant de s’expliquer, sans la moindre conviction et sans qu’aucun de ses soutiens d’hier ne lui ait exigé quoi que ce soit de ce point de vue, pour justifier sa posture d’auto-flagellation, puisque c’est en connaissance de cause qu’il se tient désormais, courbé, sous la menace du « fouet de scorpion » de Roboam qu’il avait pourtant redouté pour lui-même ainsi que pour l’ensemble du peuple gabonais avant même que le supposé possesseur de cet instrument de torture n’ait encore l’imprimatur pour s’en saisir, et s’en servir, éventuellement légalement.
Les propos de René Ndemezo’Obiang, beaucoup plus fin politiquement, ne sont jamais allés aussi loin dans le dénigrement et la mauvaise foi. Patrick Eyogo Edzang, qui le traiterait aujourd’hui de tous les noms indignes « fils de p… » et aujourd’hui traduit en conseil de discipline pour la cause, s’étant occupé des basses œuvres à Bitam…
C’est à Fougamou que Massala-Mamboumba, comme par hasard, actuel collègue de l’ancien Premier ministre au sein du Haut commissariat de la République, allait culminer dans l’offensive politique gratuite, accusant publiquement, sans preuves, le chef et le parti dont il est curieusement aujourd’hui le porte-parole…, attristé, pardon attitré, d’être les promoteurs des crimes rituels au Gabon en général et à Tsamba-Magotsi en particulier. Le tout dit avec assurance devant un parterre de personnalités, bien qu’opposants devenues, ressortissants tout de même toutes de l’ancien parti unique comme Jean Ping, Eyeghe Ndong ou Nzouba Ndama et connaissant donc aussi bien, ou un peu mieux que lui, la maison pédé-giste ainsi gratuitement criminalisée.
Jeté en prison pour d’autres raisons plus politiques que celles procédant des égarements précités qui pouvaient lui valoir de se justifier devant des instances correctionnelles, Massavala-Ma-Mboumba, réceptif aux appels du bord-de-mer comme avant lui Eyeghe Ndong et Ndemezo’Obiang, rongea d’abord longtemps son frein avant que l’on ne le rappelle aux affaires. Non sans une pointe de malice vicieuse, puisqu’il porte désormais la bonne parole du parti houspillé et stipendié le temps de ses égarements dans le camp d’en face, véritable tremplin de repositionnement politique avantageux pour les rebelles et nostalgiques de la belle époque, selon eux, d’Omar Bongo Ondimba.
Traitement de déconsidération pareillement infligé à ses deux aînés. Eyeghe-Ndong et Ndemezo’Obiang, qui présentaient des profils difficilement contestables de vice-présidentiable, ont finalement hérité de points de chute relativement peu valorisants.
L’ex-leader bitamois, qui avait fait acte de candidature pour le poste qui a finalement échu à Rose-Christiane Ossouka-Raponda, vient même de perdre une institution comme le Conseil économique, social et environnemental pour hériter d’un département qui pouvait être, dans un gouvernement de combat resserré en vue de lutter contre les difficultés actuelles du pays, dont le renchérissement exponentiel du coût de la vie observé en ce moment, une simple direction générale des ministères de l’Economie ou des Finances.
Le petit frère de feu président Léon Mba et dernier chef du gouvernement de feu Omar Bongo Ondimba n’a même pas pu avoir l’honneur protocolaire de venir après le Haut commissaire général Michel Essongué. Malgré tout, il est contraint aujourd’hui d’afficher solennellement son appartenance, non pas à la République, qui est, de toute évidence, un patrimoine commun de tous, tenants du pouvoir actuel comme opposants les plus irréductibles, mais à la majorité républicaine et sociale pour l’émergence dont le DCP du PDG est le chef suprême et le secrétaire général Steeve Nzegho Diecko, le coordonnateur principal.

Nkwara Mendzime

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