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Déclaration de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) : Au PDG le ridicule ne tue pas !

Elle a canardé le PDG à l’arme lourde.

Dans une déclaration en réaction à l’appel à la confrontation lancé, le 15 décembre, par Jean Ping, le PDG a estimé que l’opposant avait franchi « la ligne rouge » et qu’il avait, par la même occasion, montré une fois de plus « son décalage, voire sa totale rupture avec la démocratie ». Le parti d’Ali Bongo n’avait pas caché son indignation, et avait condamné « des mots haineux, hostiles, malveillants et violents ». Le vendredi 21 décembre dernier, la CNR a tenu à lui dire tout le mal qu’elle pense de sa « sortie théâtrale qui frise le comique ». Porte-parole adjoint de la Coalition, Armele Yembi a, par ailleurs, jugé « inopportune et incendiaire » la communication du parti au pouvoir. Elle s’est étonnée « des propos condescendants et violents véhiculés par cette communication mensongère, notamment à l’endroit du président Jean Ping ». Lecture !

La communauté nationale et internationale a suivi avec attention la déclaration du Parti démocratique gabonais livrée par Madame Angangou Estelle Flore, porte-parole de ce parti politique, diffusée dans la soirée du 19 décembre 2018. Interpellée par cette communication jugée inopportune et incendiaire à la fois, la Coalition pour la nouvelle République s’étonne des propos condescendants et violents véhiculés par cette communication mensongère, notamment à l’endroit du président Jean Ping. Cette sortie théâtrale, qui frise le comique, traduit le véritable état d’esprit de ce parti qui atteste d’un profond mépris vis-à-vis du peuple gabonais.
En effet, le système Bongo-PDG considère les Gabonais comme atteints du syndrome de Peter Pan, c’est-à-dire des enfants dans des corps d’adultes, incapables de choisir librement leurs dirigeants et inaptes à la réflexion sur des questions d’intérêt national, telle que l’absence de Monsieur Ali Bongo Ondimba depuis deux mois déjà.
Pour critiquer le discours du président Ping, le PDG utilise plusieurs concepts et termes, au nombre desquels agitation, radicalisation, haineux, violence, extrémité, brutalité, cruauté, agressivité, possédé par le diable, assoiffé du pouvoir, etc., etc.
Mais de qui se moque-t-on ? Messieurs et mesdames du PDG, vous dîtes violence ? De quelle violence parlez-vous ? De la violence morale, intellectuelle, physique, armée ou verbale ? Parlons-en ! Depuis sa création en 1968, incapable de développer le Gabon, le Parti démocratique gabonais n’est rien d’autre qu’un ramassis de violents. Après avoir embrigadé et endoctriné un peuple pendant plus de 50 ans dans un système policier, répressif et meurtrier, les héritiers de ce système archaïque osent, par une fuite en avant, traiter d’agitateur Monsieur Jean Ping, homme d’Etat, dépositaire de la légitimité du peuple souverain, porteur d’une amélioration du cadre et conditions de vie des Gabonaises et Gabonais, complètement dégradé par le régime Bongo-PDG.

Elle avait ouvert les hostilités.

Pour votre gouverne, votre sortie tonitruante traduit à suffisance l’état de fébrilité dont vous faîtes montre. Attestant, nul n’est besoin ici de l’illustrer, la situation d’un parti aux abois, sans repères, dépourvu de chef. Oui, à ce jour, votre parti, le Parti démocratique gabonais, reste redevable à la Caisse nationale de sécurité sociale, précarisant ainsi vos militants qui ne pourront jamais bénéficier de leur retraite. Au lieu d’attaquer le président élu Jean Ping, vous gagneriez à honorer vos engagements en matière de paiement des prestations sociales. Le PDG s’étonne qu’une ligne ait été franchie le samedi 15 décembre 2018. Qui, de Jean Ping ou du système Bongo-PDG, a franchi la ligne rouge ? Ce parti feint d’oublier que cette ligne rouge a été tracée avec le sang des Gabonais partisans du changement qui a coulé abondamment depuis 1968, particulièrement pendant la fusillade meurtrière qui a été perpétrée avec une violence inouïe par les sbires du pouvoir au quartier général de Jean Ping et dans le reste du pays. De la violence dont il est question dans le communiqué du PDG, interrogeons-nous. Qui incarne la violence au Gabon ? La Coalition pour la nouvelle République s’étonne, pour le regretter, que le système Bongo-PDG attribue au président Jean Ping et à ses amis le monopole de la violence. Ce système a mis en place une gouvernance de la terreur basée sur la répression systématique et permanente. Violence physique à travers la répression instinctive des manifestations pacifiques. Violence économique par le détournement massif des deniers économiques en toute impunité, organisant ainsi la paupérisation éhontée des populations dans un pays immensément riche. Violence psychologique en dépossédant les Gabonais de leur dignité au profit de la légion étrangère et en développant le népotisme. Violence sociale par l’instauration des mesures d’austérité cyniques et la privatisation de l’Etat. En l’occurrence, la privatisation de nos structures sanitaires. Violence politique, parlons-en ! Par la falsification systématique des résultats des élections organisées en amont et en aval par des institutions à leur solde. Toute chose en violation de la Charte universelle des droits de l’Homme et du citoyen.
En effet, les responsables du PDG sont-ils assez courageux pour expliquer au peuple gabonais si les arrivées au pouvoir des Bongo, père et fils, imposées au peuple gabonais, ne sont pas des actes de violence ? Si ce n’est pas de la violence, que d’assassinats ! Germain Mba, Ndounah Dépenaud, Mandza Ngokouta, Doukakas Nziengui, Joseph Rendjambe Issani, Pierre Mamboundou Mamboundou, André Mba Obame, Martine Oulabou, Mboulou Beka, Robert Sonnet et bien d’autres. A cette macabre liste s’ajoutent de nombreux emprisonnements sans jugement pour délit d’opinion, Bertrand Zibi Abeghe, Landry Amieng, Hervé Mombo Kinga, Frédéric Massavala, Pascal Oyougou et j’en passe. Fait récent, fidèle à ses pratiques de violence aveugle, le système Bongo-PDG a mis aux arrêts un capitaine de police qui aurait refusé d’obtempérer à des ordres injustes et iniques de tirer le samedi 15 décembre 2018 sur des populations désarmées.
A propos de cette communication outrancière et mystificatrice du système Bongo-PDG, pompier-pyromane, plutôt que de nous divertir comme à son habitude, le peuple attend le système Bongo sur trois questions essentielles : Ali Bongo Ondimba est-il toujours en vie après près de deux mois d’invisibilité ? Quel est son état de santé réel ? A savoir, est-il toujours apte mentalement, physiquement à gouverner le Gabon ? Où se terre-t-il actuellement ?
La diabolisation du président Jean Ping par les PDGistes n’est qu’une diversion de plus pour détourner les Gabonais des questions essentielles du respect de la vérité des urnes et du coup d’Etat militaro-électoral de 2016 perpétré par ce pouvoir aux abois à l’origine de la profonde crise aigüe actuelle qui paralyse le pays depuis deux ans déjà.
La Coalition pour la nouvelle République déplore les propos puérils employés à l’endroit du président Jean Ping lorsque le porte-parole du PDG prétend que le président Jean Ping, élu du peuple gabonais, serait possédé par le diable. Qui est réellement possédé par le diable ? Est-ce Jean Ping, qui défend sa victoire volée en 2016, ou Ali Bongo qui a du sang sur les mains après avoir massacré, à l’arme lourde, les populations gabonaises désarmées le 31 août 2016 ?
Pour sa part, la Coalition pour la nouvelle République se félicite du discours du président Jean Ping et invite les Gabonaises et les Gabonais à un vaste rassemblement pour le combat de la libération de notre pays et la revendication de la vérité des urnes.

 

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