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Faillite du Gabon émergent et cure d’austérité : L’émergent Julien Nkoghe Bekale accuse, sans honte, l’opposition actuelle

Julien Nkoghe Bekale n’aurait pas apprécié les critiques de l’opposition sur les mesures prises récemment par le gouvernement. Des mesures supposées assainir la dépense publique et relancer l’économie nationale. Mardi 10 juillet, sur sa page Facebook, il a accusé « une certaine opposition » de relayer de fausses informations sur le sujet, notamment en donnant un caractère austère à ces mesures. Qui veut faire l’ange fait la bête !

Embourbé dans la crise économique qui sévit depuis fin 2014, le régime putschiste émergent ne sait plus à quel saint se vouer ou à quel vodou sacrifie. Il ne sait non plus quelle formule politique et économique essayer pour freiner l’inexorable vent qui s’annonce et qui va pousser les fonctionnaires et les tous Gabonais dans la rue pour mettre Boa dehors à cause de toutes ces mesures impopulaires et injustes. Mais à qui faire porter le chapeau de la responsabilité de cette crise impitoyable ? Sauvé in extremis de la prison centrale (opération Mamba) pour les malversations financières qui lui sont reprochées du temps qu’il était ministre du Pétrole et dont nos confrères La Griffe et Le Soleil s’étaient largement fait l’écho, celui qu’ils avaient surnommé Ben Laden, entendez le ministre Julien Nkoghe Bekale, ministre de la junte chargé des PME et de l’Artisanat, comme pour bien se faire voir de Boa qui l’a ramené à la mangeoire gouvernementale, a déclaré, il y a quelques jours, que les responsables de la crise actuelle sont les « opposants » autour de Jean Ping. Pour lui, il y a 30 ans, ce sont eux qui avaient mis le pays ainsi. Boa ne chercherait qu’à « réparer » les pots cassés par le train de mesures qu’il prend. Entre le délire et un début schizophrénie, ce natif de Ntoum, au demeurant traître et tombeur de son ex-mentor Paul Biyoghe Mba, a choisi le registre de la honte et de la bouffonnerie, de l’irresponsabilité et de la provocation politique.

Si Nkoghe Bekale réfléchissait avant de parler ou, si, du moins, il était sérieux en tant que « patriote » qu’il prétend être, il aurait présenté des excuses ou se serait simplement tu comme beaucoup de hauts cadres et autres ministres du PDG qui savent que c’est Boa et ses amis de la légion étrangère qui mettent ce pays dans cette situation. Arrivé au pouvoir en 2009, Boa avait trouvé le Gabon dans une situation économique et sociale peu enviable, mais qui était, par comparaison, relativement plus stable que ce qu’il vit actuellement depuis la chute des cours du baril de pétrole en 2014. La corruption, qui était endémique sous son père, est devenue une « loi mentale » ; la croissance, qui était dopée par le pétrole entre 2010 et 2013, est redevenue ce qu’elle était avant 2010, c’est-à-dire faible et parfois nulle ; le taux de chômage et de pauvreté est en hausse.

Ces données officielles sur le tableau, issues des sites internet officiels de revue prestigieuses (Perspectives Monde), du FMI et même du bureau de coordination du plan stratégique Gabon émergent, montrent que le plan des émergents de faire porter le chapeau à ceux qui ont démissionné du PDG entre 2009 et 20016 pour rejoindre le camp du peuple gabonais (Barro Chambrier, Jean Eyeghe Ndong, Jean Ping, Casimir Oye Mba, Zacharie Myboto, Ntoutoume Emane, Jean Pierre Lemboumba Lepandou, etc.) est minable, voire mesquin.
Le plus triste et le plus honteux est que la gouvernance économique et sociale a nettement fait tomber le pays. Les données sociales telles que le chômage et la pauvreté ont doublé sous l’effet d’une croissance économique aussi faible que volatile qu’avant 2009. Ce qui a justement permis au Gabon d’avoir des taux de croissance de 7 %, 5% ce ne sont pas les fameux et fumeux plans d’action Gabon vert, Gabon industriel et Gabon des services, mais simplement la hausse exceptionnelle des cours du baril de pétrole qui atteignait des pics de 100 à 120 dollars de manière longue (plusieurs mois consécutifs). Les putschistes avaient donc récupéré cela pour faire croire que le Gabon se développe sous l effet du PSGE. La vérité est revenue. Avec la chute du prix du baril de pétrole depuis 2014, l’on est retombé dans des taux de 2 %, 3 % voire 0 % de croissance (estimations 2019) comme c’était souvent le cas avant 2010 quand le pétrole était en chute libre. La conséquence est ce train de mesures d’austérité injustes : suppressions de postes dans l’administration (départs à 60 ans, mise à la retraite en cas de maladie de longue durée, Monp), interdiction de recruter dans la fonction publique pendant au moins 3 ans…
Ce qui a mis le pays dans cette situation c’est l’incompétence des « apatrides » et autres étrangers qui ont pris notre pays de force pour tuer, piller et tout vendre à vil prix aux Chinois, Malaisiens, Libanais. Ils s’en foutent parce que ce pays n’est pas le leur. Boa et sa légion étrangère savent qu’un jour ou un autre, ils tenteront de s’enfuir avec les milliards du Gabon qu’ils ont volés et stockés ou placés dans des investissements à l’étranger (blanchiment et biens mal acquis). Mais l’Etat gabonais récupérera ses biens comme d’autres pays l’ont fait après avoir chassé leurs dictateurs (Libéria, Nigeria, Ghana, Tunisie….).

 

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