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Gabon : Haro sur Assélé, ‘’le onzième membre d’Appel à Agir’’ ?

Depuis ce mercredi 18 mars 2020, récriminations et sanctions s’abattent sur Jean Boniface Assélé. L’oncle maternel d’Ali Bongo Ondimba se retrouve désavoué tour à tour par sa famille biologique et sa famille politique pour avoir tenus des propos ‘’durs’’ sur l’état de santé de son neveu et Chef de l’Etat dans son émission « Asselé discute avec vous » diffusée sur sa Radio Génération Nouvelle, le 16 mars dernier.
Bien que n’ayant pas bien compris l’intérêt de faire passer dans une chaine de télévision publique et à une heure de grande écoute, l’un des protagonistes dans une affaire purement familiale, les téléspectateurs qui ont suivi Patience Dabany dans la nuit du jeudi 18 mars 2020 à la chaine de télévision Gabon 1ère, ont bien compris que le torchon brulait entre elle et son frère, Jean Boniface Assélé. Pomme de discorde : les propos tonitruants, tenus par ce dernier, dans son émission « Asselé discute avec vous » diffusée sur sa radio Génération Nouvelle, il y’a juste quelques jours. Pourtant, à l’entame de cette émission, Jean Boniface Assélé se montre plutôt inquiet de l’état de santé de son neveu à qui il va prodiguer des conseils. « Je vais dire une chose qui est certaine, s’il ne tenait qu’à moi, Assélé, en tant qu’individu, j’irai voir Ali, je lui dirais : tu es malade, tu as fait ce que tu as fait, le peuple t’a accueilli, remet ton pouvoir à ton peuple pour que tu te soignes. Tu es encore jeune, tu pourras reprendre les rênes parce que tu as un peuple qui t’aime… »
L’émission prend une autre tournure lorsque l’orateur surprend plus d’un gabonais en déclarant, à propos d’Ali Bongo que « c’est un élu du peuple gabonais. On voudrait absolument savoir où il est. Conseil des ministres ici, vous mentez. Il n’est même pas là, vous l’avez tué, vous l’avez embaumé et vous êtes en train de le garder. Je ne suis pas d’accord avec vous, voilà ». Des propos surréalistes du tonton du Chef de l’Etat gabonais qui ne sont pas sans rappeler la posture d’Appel à agir, ce mouvement composé de dix personnalités de l’opposition et de la société civile qui continue d’émettre des doutes sur les capacités physiques et cognitives d’Ali Bongo à pouvoir continuer à diriger le Gabon, un an et demi après l’AVC qu’il a subi à Ryad en Arabie Saoudite le 24 octobre 2018.
Si ces propos du fondateur du Cercle des Libéraux réformateurs (CLR) pouvaient plaire à Appel à agir, ça n’a pas été le cas pour la ‘’mère biologique’’ d’Ali Bongo Ondimba. Alors là, pas du tout. En effet, dans la ‘’mise au point’’ qu’elle fait à son ainé, la ‘’Mama’’ qui dit ‘’peser ses mots quand elle parle’’, va tout y mettre. D’injonction donné à Assélé d’arrêter de chercher Ali Bongo, car n’étant pas sa femme (juste son oncle), en passant par les cinquante millions de francs Cfa que l’oncle aurait reçu (des mains ?) de son neveu lors des funérailles de son fils Patrick Assélé, ou encore du chantage qu’il a souvent exercé, d’abord sur son beau-frère Omar Bongo et maintenant sur Ali Bongo, pour leur soutirer de l’argent…(en contrepartie de quoi ?) Tout a été déballé sur la place publique, alors qu’on nous toujours appris que ‘’le linge sale se lave en famille’’. Bref, l’ex première dame était fâchée comme elle l’a d’ailleurs reconnu elle-même.

Toujours est-il qu’aujourd’hui,  Jean Boniface Assélé, général à la retraite se retrouve quelque peu esseulé avec des récriminations fusant de toute part. En effet, au lendemain de ses propos, la formation politique dont il est le fondateur, le CLR, et dont la gestion est actuellement entre les mains de sa fille Nicole Assélé, a vite fait de le désavouer en affirmant que « les déclarations du camarade président du conseil politique, comme il a indiqué d’ailleurs, n’engagent pas le parti ». Et le clou final semble celui de la Haute Autorité de la Communication (HAC) qui vient de frapper la radio Génération Nouvelle d’une interdiction de diffusion au Gabon de trois mois. Ou peut-être que ses soucis sont loin d’être terminés.
Mais toutes ces mesures suffiront-elles à empêcher le patriarche Asselé/Dabany d’exprimer ses opinions de la façon dont il a habitué les Gabonais ? L’avenir pourrait bien nous réserver des surprises.

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