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Kleptocratie émergente/« Pandora papers » : Les Bongo sont comme les oiseaux. Ils volent !

L’enquête sur les « Pandora papers » ne pouvait pas si bien tomber. Elle révèle au grand jour ce que nous savions déjà, à savoir que le régime de Libreville affectionne la kleptomanie. En la matière, le kleptocrate Ali Bongo évolue en première division. Tout en disant lutter contre la corruption dans son pays, il est dénoncé à l’international comme un grand pilleur de son Etat. On comprend mieux pourquoi aujourd’hui Francis Nkéa, ministre en charge de la lutte contre la corruption, est désormais perçu comme un clown et que le corrupteur Massassa peut cracher sur Ossouka.

Selon la presse internationale, le Gabon, via Ali Bongo Ondimba, figure en très bonne place en ce qui concerne le rapport d’enquête sur les « Pandora papers ». On peut y lire quelques extraits : «L’enquête du consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), divulguée dimanche 3 octobre, répertorie près de 50 politiciens et officiels africains issus de 18 pays comme étant détenteurs de sociétés off-shore. Parmi eux, trois présidents et un Premier ministre en exercice.
– Ali Bongo, président gabonais

Les données fournies indiquent que le président gabonais contrôlait, avec deux associés politiques, une société écran domiciliée aux Iles Vierges britanniques (IVB), prénommée Gazeebo Investments Ltd.
D’après un courriel, daté de 2008, d’un procureur de Miami qui a chargé des avocats du cabinet de services off-shore, Trident Trust, d’incorporer la société, M. Bongo en était l’actionnaire majoritaire.
Les autres actionnaires étaient Jean-Pierre Oyiba, directeur de cabinet présidentiel jusqu’à sa démission en 2009, et Claude Sezalory, originaire de France et marié à Sylvia Bongo Ondimba avant son union avec Ali Bongo en 1989.
Ali Bongo était également le directeur d’une autre société écran aux IVB, Cresthill Worldwide Ltd. L’une comme l’autre ne sont plus actives aujourd’hui tandis que leur raison d’être n’est pas connue ».
Voilà qui donne froid au dos. Alors que les Gabonais croupissent dans une pauvreté innommable, Ali Bongo et ses proches, notamment son homme lige à l’Oprag, Jean-Pierre Oyiba, et son rival Claude Sezalory se font du beurre sur le dos de compatriotes affamés et hébétés. Le comble est que c’est le même Ali Bongo qui viendra vous tenir un discours moralisateur sur les détournements et la corruption. Et pourtant, c’est connu de tous, lorsque ce monsieur pince un de ses voleurs, l’argent récupéré ne retourne pas au trésor. Il va dans ses propres poches. Autrement dit, un voleur qui vole et ses voleurs et son peuple… La vérité est que les Bongo estiment que le Gabon est leur bien privé. Ils l’ont acquis de haute lutte. Ils se sont imposés par la violence et par les armes. Ceux qui aspirent à leur ravir le pouvoir doivent faire une croix sur l’alternance par les urnes et plutôt les imiter s’ils sont militairement forts.
On comprend tout de suite que si BLA et son petit monde sont en prison, ce n’est pas tant parce qu’ils ont volé, car il est prouvé que BLA a volé à un moment avec la complicité des Bongo. Le crime de BLA, en revanche, est d’avoir ensuite volé les Bongo. D’où le refus des mêmes Bongo de le juger aujourd’hui pour détournement, mais finalement pour obtention frauduleuse de documents publics. Autrement dit, pour l’illustre sans-papier Ali Bongo, BLA aussi serait un sans-papier qui doit être déclaré persona non grata au Gabon. Quelle démagogie ! Quelle hypocrisie !
On comprend aussi l’incapacité de Rose Christiane Ossouka à virer son corrupteur Massassa qui avait voulu lui graisser la patte en lui déposant des sacs d’argent. Massassa sait désormais qu’il peut dormir tranquille. Si Ossouka n’a pas réussi à le dégommer, ce n’est le petit Nkéa qui le fera. D’ailleurs, nous apprenons que le cabinet de Massassa ne désemplit plus depuis que l’affaire de corruption d’Ossouka a éclaté. Des VIP du régime vont faire la queue là-bas. Ces illustres nécessiteux de l’émergence vont supplier Massassa de leur donner un petit coup de main. On raconte même que Massassa, primitivement très mal lorsque son affaire avait éclaté dans Jeune Afrique, vient de retrouver le sourire alors que l’homme croyait dur comme fer que son PM allait lui faire la peau. Finalement, c’est Ossouka qui devient ridicule dans cette affaire, car aucun ministre ne l’a soutenue dans sa croisade contre Massassa. Même pas Francis Nkéa qui sait qu’il a plus à gagner qu’à perdre en faisant cause commune avec Massassa. Qui a dit qu’on fait la politique au Gabon avec des poches trouées ?
Le comble c’est qu’au Gabon, il y a encore qui, malgré le fait que les Bongo les affament, sont là à leur cirer les pompes au lieu de les dénoncer. Même le Parlement aux ordres n’a pas eu le courage de demande des comptes à Ali Bongo sur cette affaire qui souille l’image du Gabon à l’international. La triche aux élections, ce sont les Bongo. Mentir à son peuple ou tenir des promesses en l’air ou encore voler l’argent l’Etat et à aller le cacher dans les paradis fiscaux, toujours les Bongo.
Mais pour développer le pays qu’ils ont braqué, les Bongo ne sont pas là. La preuve vivante se trouve au front de mer. Nous vous invitons à aller regarder la dune de sable qu’ils ont créée sur le front de mer ou à aller sur le site de la cité de la démocratie pour se faire une petite idée de l’étendue de leur incompétence.

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