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Législatives 2018/Rassemblement héritage et modernité : Barro proteste contre une prétendue liste tendance Menga

Le parti politique de l’opposition Rassemblement héritage et modernité (RHM) a été surpris à la publication des listes de candidats validées par le Centre gabonais des élections (CGE) mardi dernier. En cause, Michel Menga et les siens ont présenté des candidats sous l’étiquette du RHM, dont ils sont pourtant suspendus, en prenant le soin de signaler « tendance Michel Menga ».

Une entourloupette qui montre bien que le CGE n’est rien d’autre qu’au service des Bongo. Ce qui n’augure rien de bon pour la suite du processus électoral.

Santiago, le traître : les masques tombent en plein jour

Décidément, Santiago montre sa vraie nature. Depuis le début il était la taupe qui, au sein du RH&M, donnait des informations à la junte sur les plans et stratégies de son parti, puis autour de Jean Ping. Des allégations qui fusent presque de toutes parts au regard du jeu sans issue qu’il développe avec l’appui de Boa. En effet, après son ralliement à la junte, Menga avait été proposé à l’exclusion par le conseil de discipline de ce parti. Mais le bureau politique avait préféré surseoir à cette décision en le suspendant de ses fonctions de SG et l’interdisant de ne plus parler au nom du parti. Quelques mois après, il a été remplacé par Faustin Laurent Billie-bi-Essone comme nouveau SG du parti. Pour éviter tout imbroglio, le RHM avait saisi le CGE, la Cour constitutionnelle et le ministère de l’Intérieur, au milieu du mois d’août, pour leur notifier que Michel Menga n’était plus le SG du parti, d’une part, et, d’autre part, que seuls les fiches individuelles de candidature pour les législatives dûment signées par le président du parti, Barro Chambrier, et le nouveau SG étaient valables. Et, de facto, toute fiche de candidature portant une autre signature (sauf falsification) était nulle et non avenue.
Entre-temps, Santiago et les siens, après échec d’intimidation des dirigeants du RH&M, préparaient, avec l’appui des émergents, le dépôt de leurs candidatures en toute violation de statuts du RHM. C’est ainsi que, sans grande surprise, Bibalou Koumba, aux ordres de Mbourantsouo et de Boa, a fait valider des dossiers de candidatures irréguliers.

Le CGE complice d’escroquerie morale et de faux et usage de faux

Le seul parti politique RHM reconnu au ministère est celui dirigé par Alexandre Barro Chambrier dont les statuts y sont aussi déposés. La loi sur les partis est claire. Les litiges internes aux partis politiques sont régis par des instances propres à ces partis politiques. Dans la mesure où le conseil de discipline et le bureau politique du RHM ont déjà statué sur la question Michel Menga, entré au gouvernement en violation des dispositions du parti et des délibérations de ses organes, ce dernier ne peut plus être candidat au nom du RHM ni présenter une prétendue liste « tendance Menga ». Une tendance partisane n’engage pas la loi. Sauf si c’est au terme d’un contentieux judiciaire. Or, de contentieux, il n y en a point eu avant. Les tendances relèvent de joutes partisanes internes et ne sauraient prospérer ni devant le ministère de l’Intérieur ni devant le CGE au point de leur attribuer des candidats. Sur quelle base donc Menga et consorts ont-ils été validés ?
Le CGE montre ses premiers signaux de prise de parti comme l’a fait exactement la Cénap. Ce n’est qu’un changement de nom et de personne, mais, dans le fond, les pratiques illégales et injustes sont les mêmes. Menga joue clairement le jeu de Boa qui vise à affaiblir le RH&M et tente de faire perdre et du temps et de l’argent à ce parti (avocats, procédures). Seulement, il ignore que plus il s’enfonce dans cette voie sans issue, plus il est mis à nu du côté de Cocobeach comme un vrai traître dont on commencera peut-être aussi à fouiller le passé.
Un genre d’attitude dans ce pays qui relève des profito-situationnistes décidés de faire fortune au Gabon. Car à l’heure où les Gabonais tirent le diable par la queue et veulent en découdre avec ce régime illégitime et cruel, des gens comme Santiago croient dur comme fer que c’est leur temps de « manger » sur le dos des Gabonais en s’alliant à Boa. Qui l’aurait cru de lui ? Confiée à un cabinet de la place, l’Affaire RH&M contre Santiago engage la responsabilité non seulement pénale (faux et usage de faux) et civile (domage et intérêt) de ce dernier, mais aussi politique (invalidité de sa candidature, défaite lourde à Cocobeach et humiliation par Boa). Affaire à suivre.

 

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