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Nouvelle affaire BLA et amateurisme au sommet de l’Etat Bongo : Comme une odeur d’acharnement

L’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Allihanga, était à la barre hier après-midi au tribunal correctionnel de Libreville. Il lui est reproché d’avoir falsifié ses documents pour obtenir frauduleusement la nationalité gabonaise. Son avocat, Me Ange Kevin Nzigou, y voit plutôt un règlement de comptes politique via une justice aux ordres. Quant à BLA, il a demandé à être jugé, même s’il doit purger 100 ans de détention. L’affaire reviendra lundi vu que les avocats et le prévenu n’ont pas eu connaissance du dossier.

L’audience d’hier a tour court. Les avocats n’ayant jamais eu droit au dossier pour préparer la défense de leur client, comme ils n’ont pas eu la possibilité de rencontrer leur client qu’ils n’ont vu qu’en salle d’audience… Il n’y a même pas eu d’enquête préliminaire affirme Me Ange Kevin Nzigou. « Nous viendrons lundi. Si les droits et libertés fondamentaux ne sont pas respectés, nous ne participerons pas à cette parodie de justice. », a dit Ange Kevin Nzigou.
BLA est poursuivi pour « obtention frauduleuse de documents administratifs », délit prévu et puni par le code pénal gabonais. Sauf que, Brice Laccruche Allihanga d’Eyougha dans le Haut-Ogooué actuellement à Sans famille pour détournement des deniers publics il y a trois ans, revient une nouvelle fois au-devant de la scène. Cette fois il est reproché à l’ancien Directeur de cabinet d’Ali Bongo d’avoir falsifié ses papiers d’état-civil afin de jouir la gabonaise. On parle d’un certificat de nationalité et d’un acte de naissance qu’il se serait fait établir à partir de fausses déclarations aux administrations concernées, ce qui lui aurait permis de bénéficier d’un certain nombre d’acquis et de droits.
Lors de l’audience d’hier où BLA était physiquement à la barre, les avocats (Me Moubembe et Me Ange Kevin Nzigou) ont sollicité un report du fait qu’ils n’ont jamais eu connaissance du dossier. Pire, que l’affaire n’est jamais passée en instruction. Le Procureur a voulu botter en touche, estimant que l’un des avocats (Me Moubembé) ayant eu connaissance du dossier en matinée, l’audience pouvait régulièrement se tenir. Ce que l’avocat a balayé d’un revers de la main, estimant que le prévenu lui-même devait lui aussi avoir accès au dossier pour au moins savoir pourquoi il est poursuivi…
Aujourd’hui, on ne sait ni comment ni pourquoi c’est maintenant que le pouvoir qui veut noyer son chien, découvre miraculeusement qu’il enrage. Surtout sur la base d’un feuilleton connu de tous. A savoir que Brice La cruche Allihanga n’est pas du tout gabonais. Deux choses l’une, soit la présidence le savait lors de sa nomination aux hautes fonctions de Directeur de cabinet du chef de l’Etat et a fermé les yeux. Soit, ce sont les services de renseignement que l’on sait pourtant très futés, qui n’ont pas fait leur boulot. Tout comme il l’aurait, mais l’organe de décision les a envoyé paitre. Quoi qu’il en soit, dans des pays gérés par de vrais commis d’Etat, ce genre de dossiers se gèrent dans la plus grande confidentialité, car, on dévoile au grand jour, non seulement l’amateurisme de ceux qui sont au sommet de l’Etat, mais aussi et surtout la légèreté avec laquelle on traite les services de renseignements. En effet, personne ne peut croire un seul instant qu’ils n’ont pas fait leur boulot. Nul ne pouvant se prévaloir de ses propres turpitudes, l’Etat qui a délivré hier, de faux papiers à BLA pour des raisons d’intérêts des dirigeants du pays, ce même Etat ne peut aujourd’hui via sa justice, nous dire que, c’est par ce que BLA l’a trompé, qu’il a délivré de faux-vrais papiers. Mais c’est très grave. Dans un pays où la séparation des pouvoirs existe, le législatif et le judiciaire aurait pu demander des comptes à l’exécutif qui distribue la nationalité gabonaise comme de petits pains au premier venu…
BLA a fait sa scolarité ici au Gabon. Ses enseignants et collègues de l’Institut gabonaise de gestion le présente comme un élève brillant avec son alter ego Tony Ondo Mba. Avec quels papiers avait-il fait l’école en ce moment-là ? Ensuite on le découvre comme cadre à BGFI, l’empire Oyima. Ce dernier l’a-t-il recruté sans acte de naissance ? Si oui, lequel ? Du temps où il tronait au palais, les réseaux sociaux avaient publié ses deux passeports. Dont un français où il s’appelait Brice Fargeon, l’autre gabonais où il s’appelait Brice Laccruche Allihanga. Pourquoi la justice ou l’exécutif, n’a-t-il pas ouvert les yeux en ce moment-là ? C’est du reste drapé de la tunique de haut cadre de la province présidentielle qu’il sera préféré au reste des postulants remplissant pourtant tous les critères, pour occuper les prestigieuses et stratégiques fonctions de Directeur de cabinet d’Ali Bongo dont la réputation en matière de tripatouillage à tous les niveau bat les records. Chez Ali Bongo tout est pratiquement faux à commencer par son célèbre acte de naissance qui a posé problème lors de la présidentielle de 2009 il a continué à faire dans le faux et usage de faux a chaque élection présidentielle en trafiquant les résultats a l’origine de la grave crise politique que traverse le Gabon jusqu’à ce jour.
Comment ne s’est-on pas rendu compte que Brice Fargeon de son vrai nom de famille évoluait au cœur de l’Etat Gabonais avec de faux papiers ? Plus préoccupant, comment le pouvoir de Libreville, sauf à dire que qui se ressemble s’assemble a laissé Brice Laccruche Allihanga devenu, occuper une fonction aussi sensible et stratégique au point de regarder autrement le fauteuil présidentiel, d’où ses vrais soucis actuels avec ses alliés d’hier, les Bongo Valentin ?
Pour nombre d’observateurs Brice Laccruche Allihanga disposait un temps de tous les leviers du pouvoir au Gabon, se permettant de nommer jusqu’aux hautes fonctions au sein du gouvernement des forces de sécurité et de défense en passant par toute l’administration à travers l’Ajev son outil de mobilisation de prospection et de placement. Celui qu’on veut nous présenter désormais comme un vulgaire faussaire était devenu l’homme le plus puissant du Gabon au point d’entreprendre une tournée républicaine qui va mobiliser tout le Gabon. Du jamais vu depuis Omar Bongo. BLA dit-on n’avait pas besoin de transporter tout le monde. Les gens accouraient de partout, jusqu’aux dignitaires du pouvoir des Bongo, plus par crainte de bouger, s’il boudait qu’autre chose. Pierre Claver Maganga Moussavou, Ali Akbar Onanga et Guy Bertrand Mapangou en savent quelque chose…
Après Accrombessi Nkani qui a joué sa partition Brice Laccruche Allihanga a joué la sienne. Sauf que l’épilogue semble tragique pour lui. Elle l’a été également pour Accrombessi, mais pas de la même manière.

 

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