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Paris au cœur du jeu politique au Gabon

L’actualité politique a été marquée au Gabon par trois événements majeurs samedi dernier : la sortie de Jean Ping après une longue période de silence, la rencontre de la hiérarchie du PDG avec ses élus et la déclaration de Jean Yves Le Drian sur la santé d’Ali Bongo.
Si, pour le PDG, l’objectif de sa rencontre était de minimiser les effets de la déclaration de Jean Ping et de rassurer maladroitement ses militants au moment où la santé du chef de l’Etat fait débat, la sortie de Ping, en revanche, aussi opportuniste soit-elle, montre bien que quelque chose de pas rassurant se joue sous nos yeux et qu’on a intérêt à faire silence pour prêter l’oreille soit à Ryad, selon certaines sources, soit à Londres selon d’autres sources confidentielles diplomatiques.
Cela est d’autant plus vrai que présent à Bangui, où Paris est mis sous pression en Centre-Afrique par Moscou, Jean Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, dans une interview qui n’avait rien à avoir avec l’actualité au Gabon, a tout de même suscité au journaliste de France 24 une question visiblement téléphonée sur la santé d’Ali Bongo Ondimba. La politique étant avant tout une affaire d’opportunité, comme on l’a vu avec Jean Ping, il s’y est engouffré pour faire passer au Gabon et aux Gabonais un double message. Le premier est que Paris suit de très près la santé de son ‘’sous-préfet’’ colonial au Gabon. Ce dernier est toujours hospitalisé, selon lui, à Ryad, mais pas encore mort. Toutefois, si, par extraordinaire, le pire arrivait, les colons ne se laisseront pas doubler, ils resteront maîtres du jeu pour la désignation de leur nouveau ‘’sous-préfet’’. Les uns et les autres doivent donc se la jouer mollo.
Aujourd’hui, le pouvoir PDG se retrouve dos au mur. D’un côté, il doit gérer avec la honteuse frilosité dont il fait preuve en ce moment, le dossier sensible sur la santé d’Ali Bongo Ondimba où, visiblement, il semble ne pas maîtriser grand-chose au point de verser dans le mensonge, l’énervement et l’agacement comme on l’a vu ces derniers temps avec la récente maladroite sortie d’Eric Dodo Bounguendza. De l’autre côté, l’opposition qui le presse comme un citron de communiquer sur la santé d’un homme dont il semble ne pas avoir accès au dossier médical et que, probablement, ceux qui sont à côté du malade en ce moment accablent Libreville de la bonne et de la vraie information. Conséquence, plus les jours passent, plus la rumeur enflamme et plus la suspicion persiste. Et le comble c’est qu’il n’y a personne d’assez courageux au PDG pour dire à Eric Dodo Bounguendza : « SI tu n’as rien à dire de rationnel, tais-toi ! ». Ne gère pas une situation de crise qui veut, mais qui peut.
Nous avons secoué le cocotier, nous attendons que les noix tombent. Vivement qu’elles ne tombent pas sur la tête d’Eric Dodo Bounguendza à qui nous souhaitons bonne bamboula pour demain.

 

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