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Province de la Nyanga/Rodéo policier au pénitencier de Tchibanga : Le Général Serge Hervé Ngoma humilie la police et envoie quatre gabonais au chômage

De quoi le Général Serge Hervé Ngoma patron de la police a-t-il peur ?

La rocambolesque affaire du rodéo policier de la prison de Tchibanga a pris un virage important ce lundi 26 juillet 2021, avec la lourde décision du Commandant en chef des forces de police nationale, le Général de brigade Serge Hervé Ngoma de suspendre quatre policiers hauts gradés de leurs fonctions. Une décision lâche et imbécile et dont l’urgence ne se justifiait pas.

Chez les hommes en uniforme, un Général ou un Commandant en chef ne lâche jamais et ne livrent pas ses éléments ou ses troupes. Visiblement, le patron de la police, le Général Serve Hervé Ngoma vient à ciel ouvert de violer cette règle en livrant à la vindicte populaire, quatre, pour ne pas dire cinq de ses valeureux éléments.

Rappelons que vendredi dernier, le procureur de la République près le tribunal de Tchibanga, Illitch Ndjeme, tendait à son bureau, un guet-apens au chef d’antenne de la DGDI-Tchibanga, le commandant Patrick Moubogha avec le concours des militaires du B2. Mandat de dépôt lui est décerné. Il sera ensuite incarcéré à la prison provinciale de Tchibanga. Ceci, suite à une plainte de l’agent de gendarmerie nommé Wilfried Mba Moure. Non content de l’arrestation illégale de leur collègue, des officiers de la police auraient mijoté depuis Libreville, une expédition pour Tchibanga, délivrer leur collègue des griffes d’un procureur qui se sert de la justice pour rendre service aux membres de sa famille ou de sa province (Ogooué-Ivindo).

Le commando, constitué de plus de 40 éléments, si on en croit un audio qui fait le tour des réseaux-sociaux, va avoir sur place, le soutien des autres flics en poste à Tchibanga. Si l’opération va se dérouler avec un professionnalisme digne des policiers bien formés, car, après avoir fait irruption à la prison, ils réussiront à sortir l’officier incarcéré et à tout de suite reprendre la route de Libreville, ils seront malheureusement stoppés à Mouila.

Alors qu’on attendait que le gouvernement communique officiellement sur cette affaire afin que grâce aux premiers éléments de l’enquête, les uns et les autres sachent ce qui s’est réellement passé et pourquoi on est arrivé là, voilà que sortant du bois, le Commandant en chef des forces de polices nationales, le sémillant Serve Hervé Ngoma décide, à titre conservatoire, de suspendre officiellement quatre policiers, sinon cinq, le Commandant Moubogha devant regagner sa cellule à la prison de Tchibanga. Ainsi donc, les officiers supérieurs suspendus sont ; le colonel Abraham Elenga,  les commandants Jean Martin Litouki, Hugues Noël Ekang Ekomie et le capitaine Leryl-Gaêl Moussavou Mbongo, respectivement Directeur régional des polices urbaines sud, Commissaire central de Tchibanga, Chef d’Antre PJ de Tchibanga et Chef d’Antenne  de l’Office central de la lutte anti-drogue (OCLAD) de la Nyanga. Ceci avant même les conclusions de l’enquête.

Or, à la phase actuelle du dossier, il semble que le commandant Patrick Moubogha jeté injustement en prison, n’ai rien à se reprocher. Autant l’acte posé par le commando de la police est blâmable (tout comme celui posé par le procureur), mais mérite-t-il que l’on envoie quatre gabonais au chômage ? Qu’aurait fait le Général Serve Hervé Ngoma à leur place ? Certes, le commando de Tchibanga, officiellement est à blâmer, mais faire ce que le patron de la police vient de faire, va inéluctablement être interprété par les policiers comme un acte de trahison. Autrement dit, c’est celui qui est sensé les protéger, donc les défendre, qui les livre aussi facilement. Il va donc s’attirer le mépris de ses éléments, qui verront en lui, quelqu’un qui manque de courage.

En effet, il ne revenait pas au patron de la police de se précipiter vers la voie des sanctions. Ni la justice n’a sanctionné le procureur, encore moins la gendarmerie en ce qui concerne le gendarme qui aurait manqué de respect au patron de la DGDI à Tchibanga. Chez les corps habillés, on respecte le grade, peu importe le corps auquel on appartient.

Pire, désormais entre les mains de la justice, il n’est pas exclu que ces policiers soient condamnés à de lourdes peines, car la justice qui vient de se sentir humilier à Tchibanga, va certainement bien se venger et donner à ces policiers, l’envie de ne plus vouloir recommencer en leur infligeant de lourdes et humiliantes peines de prison.

A nos policiers qui ont encore la foi, ayez pitié et priez pour vos chefs qui vous trahissent et vous livrent à l’ ‘’ennemi’’.

Le comble c’est que dans sa décision de suspension de quatre policiers, Ngoma écrit ceci : « les policiers visés (…) sont mis, toutes affaires cessantes, à la disposition de l’Inspection générale des Forces de police nationale pour les besoin des enquêtes en cours ». Alors, pourquoi n’avoir pas appliqué la même procédure lorsqu’il s’est agi d’incarcérer le Commandant Patrick Moubogha ? Simple, le procureur tenait à humilier la police. Et il a réussi.

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