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Rentrée scolaire 2022-2023 : APE, la nouvelle taxe électorale de Carmélia Ntoutoume-Leclercq ?

La ministre de l’Education nationale semble plus préoccupée par les échéances électorales à venir que par le devenir éducatif des filles et fils du Gabon appelés à apprendre dans les différentes écoles du pays. Après avoir fixé à début septembre, de manière inédite et inappropriée, la rentrée scolaire 2022-2023, l’ancienne ministre déléguée à l’Education nationale vient de confirmer, pour ceux qui en doutaient encore, qu’elle est plus pressée de réunir les conditions obscures d’un départ vers les urnes en 2023 que celles pouvant optimaliser les performances de nos enfants en fin d’année.

Non contente d’avoir maintenu les frais d’inscription dans les établissements publics à 10 000 Fcfa par élève, le membre du comité permanent du bureau politique du Parti démocratique gabonais exige aussi des parents d’élèves sans travail et démunis le paiement d’une des taxes qui va sans doute leur permettre de se constituer une belle cagnotte pour les futures échéances électorales, l’argent de Nzouba-Ndama ne suffisant pas à cet effet. Malheureux !
L’Association des parents d’élèves (APE), qui travaille dans les établissements publics comme si elle faisait partie de l’administration, se veut désormais incontournable pour l’inscription ou la réinscription de tout enfant dans ces structures scolaires du pays. Pas de reçu de l’APE, pas d’accès à l’inscription ou à la réinscription. C’est quelle histoire ça ?
Au Gabon, les associations se créent et se gèrent librement. Chacun est libre d’adhérer à l’association de son choix, y compris en politique. En venant s’immiscer et réguler le fonctionnement des APE, jusqu’à en a fixer la mercuriale, la ministre de l’Education nationale devient, de fait, le partenaire exclusif de l’Education nationale. Là n’est pas notre tasse de thé. Mais de là à obliger tous les parents à adhérer, de manière insidieuse, à l’APE et à verser les montants exigé, on est en dictature.
Le comble c’est que dans ces APE, on ne parle qu’argent. Exit le manque d’enseignants, parfois dans des disciplines phares au sein de certains établissements… Dans d’autres établissements, les APE, sous le fallacieux prétexte que l’Etat ne peut pas tout faire, se substituent au gouvernement pour le rafraîchissement des bâtiments des établissements ou pour leur rénovation. Dans tout ça, ce sont les pauvres qui trinquent.
Quand les démunis vont songer à se mettre en grève pour cela, on va encore dire qu’ils sont envieux et jaloux des privilégiés au pouvoir dont la descendance ne souffre pas des mêmes tracasseries.
Arrêtez cette escroquerie qui ne dit pas son nom ! Les temps sont durs !

PM

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