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RHM/RPM, entourloupe autour d’une comédie juridique au Gabon : Et si le ministre Michel Menga se comportait en truand ?

Le samedi 08 mai 2021, le ministre Michel Menga qui s’est autoproclamé président du RHM dont il était jusqu’au congrès d’avril 2019, Secrétaire général (congrès du changement de la dénomination), a organisé une conférence de presse pour essayer d’induire en erreur les confrères venu l’écouter. Malheureusement, il va tellement semer la confusion, qu’au terme de cette rencontre il n’a réussi à convaincre que lui-même et son petit monde.

Accompagné de ses principaux lieutenants, dont son Vice-président Gervais Oniane et son Secrétaire général Serge Maurice Mabiala, Michel Menga M’Essone, Santiago pour les intimes, va se battre comme le diable dans un bénitier pour vouloir faire comprendre, mais sans succès, à ces gros bêta » de journalistes, que le rendu du juge de référés suite à la requête introduite par Alexandre Barro Chambrier, lui est largement profitable : « Au terme de la décision du juge de référés rendu ci-dessous, les choses sont désormais claires. Le RPM n’a aucune existence juridique et ne saurait donc être présidé par quiconque. En conséquence, la décision du juge de référés atteste belle et bien de l’existence  du Rassemblement héritage et modernité dont je suis le président statutaire. »

Si sur les décisions politiques rendues aussi bien par la Cour constitutionnelle (qui avait invalidé une candidature du RPM lors des sénatoriales) et celle du juge de référés, qui refuse la légalité du RPM malgré le récépissé délivré à ce parti par le ministère de l’Intérieur, conformément aux dispositions de l’article 23 de la loi 16/2011 du 14 février 2012, qui est plus qu’explicite et n’est sujet à aucune interprétation : « Toute modification majeure intervenue au niveau des structures ou des programmes d’un parti politique, notamment sur la dénomination, les statuts, le règlement intérieur, le siège, l’emblème ou le logo, les organes dirigeants, doit être notifiée pour information aux services compétents du ministère de l’Intérieur dans un délai de quinze (15) jours à compter de la date de la modification concernée.

Cette notification donne lieu à la délivrance d’un récépissé. » Nulle part, dans cette loi, il n’est mentionné la délivrance d’un « récépissé de déclaration » ou d’une autre nature, car aux yeux du législateur, il ne s’agit pas de la création d’un nouveau parti politique.

Le comble c’est que Menga, ancien député, ministre de la République, peine lui aussi non seulement à lire la loi, mais va inventer la sienne en disant aux journalistes que : « Il est établi dans notre pays, qu’un parti qui a des élus au parlement et dans les assemblées, ne peut pas changer de non. » surpris par cette réponse, Marc Ulrich Malékou va le pousser dans les cordes : « Monsieur Menga, monsieur le président, je voudrais que les choses soient claires dans mon esprit. Vous nous dites maintenant qu’une formation politique qui a des élus n’a pas la capacité de changer son identité ? »

Réponse de Santiago : « Je vous dit que non, si vous lisez la loi ».

Marc Malekou : « Pouvons-nous avoir ces dispositions pour ne pas verser dans l’interprétation ? »

Michel Menga : « On va vous les donner, elles existent » Après hésitation, Menga dira : « Dans ma communication de tout à l’heure, je vous ai dit que la Cour constitutionnelle avait invalidée, à l’occasion des élections sénatoriales, une candidature parce qu’elle était présenté par quelqu’un qui était dans un parti politique et qui n’était pas reconnu. » Du vrai hors sujet. Mais une fuite en avant qui n’échappera pas à Malékou.

Malékou : « J’ai vu le Secrétaire général (Mabiala) fouiller les dispositions légales. Pouvons-nous les avoir afin de taire ce sujet ? »

Menga : « Vous les aurez ». Mais quand ?

Malheureusement, jusqu’à la fin de sa conférence de presse, Menga n’a sorti aucun texte, encore moins Serge Maurice Mabiala qui a tout de même jeté un coup d’œil sur la loi qui règlemente le fonctionnement des partis politiques au Gabon. Malheureusement pour lui, rien à se mettre sous la dent pour convaincre les journalistes et alimenter le triomphalisme de son président. Le ministre Michel Menga ment. Il n’y a aucune loi qui interdit à parti politique disposant des élus de changer de dénomination. Si elle existait Menga ou Mabiala l’aurait solennellement brandi.

On retient de cette conférence de presse, qu’elle a été un vrai flop. Le mensonge se révèle dans les réponses aux questions posées par les journalistes. Santiago pour se tirer d’affaire, a été obligé, sans ambiguïté, d’user du mensonge… Toutes les tentatives de réponses données par lui, étaient très laborieuses. Et, l’attitude de Serge Maurice Mabiala en disait long. Ils sont conscients qu’ils sont dans le faux. Ils mentent. Aucun texte de loi n’a été lu pour appuyer leur argumentaire. Quoi qu’il en soit, si aux yeux des juridictions qui font une lecture politique et non juridique de la loi, Barro Chambrier à leurs yeux, ne peut être président du RPM, alors, il va de soi que Menga ne peut être lui aussi président du RHM dont Barro détient le récépissé en qualité de président.

Menga peut faire son petit cinéma en se faisant passer pour membre fondateur du RHM, mais il feint de dire qu’ils étaient dans l’incapacité de le légaliser à l’époque. C’est donc en tant que militant du FUNDU où s’étaient fondus les cadres du RHM, et grâce à Barro Chambrier, que cette entité va gagner sa légalité. Autrement dit, il n’y a jamais eu un congrès constitutif du RHM avec constitution de dossiers à déposer au ministère de l’Intérieur.

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