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Un Premier ministre déconnecté des réalités des jeunes

Dans un pays sérieux, Nkoghe Bekale aurait dû annoncer une ligne de crédit (plusieurs milliards de Fcfa) pour financer à taux zéro la convertibilité des jeunes qui ont des formations trop générales (littéraires) pour des stages pratiques dans des sociétés industrielles avec bourse spécifique incitative, le financement du lancement des projets d’entreprises, (commerce, distribution, import/export, agriculture, Ntic, etc.) et l’adoption d’une batterie de mesures obligeant la sous-traitance avec des PME/PMI gabonaises et le contrôle strict des effectifs de jeunes Gabonais dans ces PME sur tous les chantiers financés directement ou indirectement par l’Etat.

D’un ton sec, il a annoncé des suppressions de postes dans l’administration sans que le moindre député PDG ne dise « Non, monsieur ! Un pays ne se dirige pas comme ça ». En comparaison, cette étude a montré qu’il n’y a que l’Afrique du Sud et l’Ethiopie qui ont ce niveau record de chômage des jeunes.
On a, au départ, un gouvernement qui prend des mesures à l’emporte-pièce, sans étude de l’impact social de ces mesures. En gelant les recrutements, la conséquence est que le taux de chômeurs va pondre au lieu de 5, mais 7 ou 8 % par an. Or, au u départ, d’après cette étude du Pnud, elle indique clairement que le chômage au Gabon est de longue durée (en moyenne 6 ans). La proportion de personnes au chômage depuis plus d’un an représente 75 % des chômeurs. Les femmes mettent en moyenne plus de temps au chômage (77,9 mois) que les hommes (73,8 mois). Les chômeurs de courte durée représentent environ 20 % des primo-demandeurs d’emploi et environ 30 % des anciens occupés. Ce qui veut dire que la durée d’attente d’un emploi va passer de 6 ans à 8, voire 10 ans.
Cette mesure n’établit même pas de différence entre les situations anciennes (jeunes déjà recrutés sans postes budgétaire) et les nouveaux. Politiquement, le régime doit s’attendre à une hausse de la criminalité urbaine, mais surtout à des mobilisations des étudiants et des jeunes dans la rue pour exiger un avenir que Boa veut limiter. Dans la situation actuelle, les sociétés ne recrutent presque plus. Le lieu de mise en œuvre du Plan de relance économique est invisible. Où iront donc ces jeunes ? Ils vivront de la providence !

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