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Vice-présidence de la République gabonaise : Jean-Norbert Diramba ne s’y voit-il pas ?

 

A bien y regarder de près, ce n’est pas une simple place de membre du gouvernement avec, d’ailleurs, un portefeuille qui ne parle vraiment pas, qui aurait séduit l’ancien maire Démocrate de Mouila pour rompre avec Guy Nzouba Ndama. Punu et originaire de Mouila comme les deux derniers occupants du poste, « Petit Léon Mba », Jean Nor, pour les intimes, se verrait bien à la vice-présidence de la République. Sauf que…

Le récent séjour molvilois de l’ancien vice-président des Démocrates de Guy Nzouba Ndama, de retour de fraiche date au PDG, n’aura pas été du goût de tout le monde. Notamment de ses anciens nouveaux camarades de l’ancien parti unique absolument pas près de faire la courte échelle au transhumant ambitieux.
Arrivé à Mouila sous le prétexte convenu d’aller prendre à la « Journée du militant » devant fixer le cap sur les échéances de 2023, le ministre du Tourisme a fini par réussir, aux dires des observateurs, un véritable tour de force de mobilisation malgré ou avec les absences remarquées de hauts cadres de son camp. Mais le message a certainement valu aussi pour l’opposition, dont un membre influent du Rassemblement héritage et modernité, à défaut d’être désigné candidat à la présidence de la République, se verrait bien copté comme vice-président de l’institution présidentielle.
Alors que la manifestation concernait ce qui devrait préoccuper actuellement tout bon PDGiste, à savoir leur sort collectif au moment du décompte final l’année prochaine, les autres cadres du parti, comme Léon Nzouba, Rufin Moussavou, Biendi Maganga-Moussavou et même le secrétaire national 4, ne se sont nullement impliqués. Comme si, à travers cette action militante, Jean-Norbert Diramba était venu leur faire de l’ombre.
Au-delà de la gestion future des campagnes et cagnottes électorales, les cadres politiques de Mouila, qu’ils soient de la majorité comme de l’opposition, n’oublient cependant pas qu’un grand poste politique, toujours vacant, leur est prédestiné.
A moins qu’Ali Bongo Ondimba ne change de schéma comme il sait en avoir l’habitude, le futur vice-président de la République devrait être un ressortissant de Mouila après Jean-Clément Didjob Divungi di Ndinge, choisi par feu Omar Bongo Ondimba, et Pierre-Claver Maganga-Moussavou choisi puis limogé par Ali Bongo Ondimba.
Jean-Norbert Diramba se penserait-il éligible à cette fonction au nom de son appartenance à cette communauté ? Ce sont des visées légitimes. Il y a toutefois un bémol : Diramba n’est plus opposant, modéré ou radical.
Serges-Maurice Mabiala ne dédaignerait pas le poste, selon certaines indiscrétions. Mais de là à conclure que Diramba doit faire son deuil de toute ambition vice-présidentielle et que le terrain est balisé pour l’honorable Mabiala, il y a plusieurs pas que nous ne saurions franchir.

Paul Moussounda

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