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Villa litigieuse Construite à la sueur du front de Jean Bernard Bikah à Libreville : Eric le chinois en fait frauduleusement mains basses !

La justice reste la seule voie pour les plaignants.

Le 12 février 2016, Maître Lydie Relongoué avait certifié de son sceau la vente d’un bien à Xin Jin Nze, alias Eric le Chinois. Le bien en question était vendu par une certaine Berthe Bikah-bi-Angonemane. Des éléments fournis il ressortait que cette dernière était propriétaire d’une parcelle n° 7 074 du plan cadastral de Libreville sise à Akébé-Ville. La vente est conclue et la vendeuse a empoché la modique somme de 20 millions de Fcfa.

Or, ce bien n’était nullement la propriété de la vendeuse. Le vrai propriétaire n’était nul autre que son père, Jean-Bernard Bikah-bi-Emeghe, originaire de Minvoul, mais né en 1930 à Bambouchine, près de Libreville, où son père, venu chercher du travail à Libreville, s’était installé. Son histoire personnelle est scotchée à cette villa, car ce fut au cours de sa longue carrière administrative sa première acquisition. Notamment la parcelle n° 7 074 du plan cadastral de Libreville. Les plans de bornage faisant foi. Il avait érigé une villa sur cette parcelle et y a résidé pendant plusieurs années.
En 1977, ce dernier fit réaliser une expertise sur cette villa. Elle est estimée alors à 27 millions de fcfa. Elle prendra plus de valeur au fil des années. Ce qu’un expert agréé à la cour d’appel confirme en 2018, car à cette date, cette villa, assortie à la parcelle, est évaluée à plus de 110 millions de fcfa. Pour 20 millions de Fcfa, une bouchée de pain, pour ne pas dire une misère, mais une aubaine pour Eric le Chinois, elle a quitté le patrimoine familial. Or, ce bien est un bien indivis. D’où le problème en cour en justice.
Car lorsque les autres héritiers de Jean Bernard Bikah, les frères et sœurs de la nommée Berthe et sa mère s’en rendent compte, ils réagissent. Sauf qu’entre-temps, la vendeuse du bien familial s’était volatilisée. L’on rapporte qu’elle vivrait en France, mais aucun membre de la famille n’a plus jamais eu de contact avec elle.

Pourquoi Eric le Chinois ne s’est-il pas rapproché de la famille ?

Des anomalies dans cette affaire. D’abord, Berthe rapporte qu’elle était l’unique héritière de ses parents, puis elle a fourni de faux documents au notaire que celui-ci n’a pas pris la peine de vérifier. Aucune enquête sur la vendeuse et ni sur le bien n’est effectuée avant de conclure la vente. Quant à l’acheteur, qui connaissait la famille, il a été alléché par le montant qui lui était proposé et a sauté sur cette occasion. Or, une clause de prudence l’aurait amené à poser des questions utiles sur ce bien. D’autant plus qu’il connaissait la famille et qu’il avait été vu à la maison familiale au moins une fois par le voisinage.
Une chose est certaine, décédé en 1988, les biens de Monsieur Bikah entrent dans l’indivision qui, au regard de la loi, signifie que tous les enfants de Bikah et son épouse deviennent propriétaires à part égale desdits biens. Un seul des héritiers ne peut pas se les approprier. C’est ce qu’a fait frauduleusement Berthe Bikah. Et Eric le Chinois, en acquérant ce bien, a acquis un bien frauduleux. En droit, il ressort qu’il en est partie prenante. C’est ce qui justifie les poursuites judiciaires des autres héritiers Bikah contre lui.
Il est clair que dans une famille où la totalité des enfants ont, après de brillantes études, embrassé de bonnes carrières professionnelles, ces derniers ne sont pas dans le besoin. Mais leur acharnement à récupérer ce bien sur lequel est assis Eric le Chinois est la valeur symbolique qu’il représente pour eux et leur mère, mais surtout pour leur père qui l’a eu à la sueur de son front. Pour le réaliser il suffit de considérer la carrière de cet homme.

Qui était Jean Bernard Bikah ?

Un haut commis de l’Etat. Son éducation primaire se déroule à l’école protestante d’Ebomane où il obtient son Certificat d’études primaires. Il est parti ensuite poursuivre sa scolarité à Oyem. A la fin de ses études, il est recruté par l’administrateur colonial du Woleu-Ntem comme commis d’administration. Il a travaillé dans l’administration coloniale jusqu’à l’indépendance du Gabon.
Au tournant de l’indépendance du Gabon, Jean-Bernard Bikah-bi-Emeghe intègre le parti de Léon Mba, le BGD, et c’est comme membre de ce parti qu’il devient, après l’indépendance, le premier député de Minvoul. Il a été député jusqu’en 1967. A la mort de Léon Mba, il quitte la politique et commence une carrière de commis de l’Etat gabonais.
Commis de l’administration coloniale française, puis ensuite de l’administration gabonaise, député de Minvoul, administrateur au ministère de l’Intérieur, sous-préfet de Setté-Cama-Gamba (Ogooué-Maritime), secrétaire général du ministère de la Culture, des Arts et des Loisirs, secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, secrétaire général du ministère de la Santé publique, secrétaire général de la province de l’Estuaire. C’est donc dans le cours de cette riche carrière que Jean Bernard Bikah-bi-Emeghe fit l’acquisition de cette parcelle à Akébé-ville.En acquérant ce bien mal acquis, Éric le Chinois est incontestablement sous le coup du faux.

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