Deux sorties, deux défaites, 2 buts marqués, 4 encaissés ! C’est le bilan (triste) des Panthères du Gabon dans cette trente-cinquième édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football qui se déroule actuellement au Maroc de Mohamed VI. Et ce n’est pas encore fini, car on ne sait pas encore à quelle sauce les éléphants ivoiriens vont manger ces panthères déjà suffisamment dépiautées par les Lions camerounais et les Mamba mozambicains.
Ça servirait à quoi d’accabler davantage Thierry Mouyouma et les siens déjà atterrés par cette sortie prématurée de la compétition ? À quoi bon les agonir d’outrages, d’apophtegmes, de quolibets et de sarcasmes ? Ce n’est pas cela qui les qualifiera pour le second tour, car, même à supposer que le Gabon écrase la Côte d’Ivoire par dix buts à zéro, rien ne garantit qu’il serait même parmi les meilleurs troisièmes. Vraiment désopilant !
Que dire de plus ou d’autre qui n’a pas déjà été dit ici et ailleurs sur la quasi-inexistence d’une politique sportive nationale rigoureuse qui apporte de bons résultats ? Mais nous ne nions pas, et on ne le dira jamais assez, que le footballeur gabonais, à l’instar des Brésiliens, des Egyptiens, des Camerounais et autres Européens, est naturellement doué. Un vrai diamant qui ne demande qu’à être taillé, ciselé, affiné par des experts en la matière.
Or, à quoi assistons-nous au Gabon ? Pas de clubs structurés, pas de championnats organisés à tous les étages : pupilles, minimes, cadets, juniors, seniors, des dirigeants mal formés et des encadreurs techniques plus prompts à instiller aux enfants « la présence d’esprit– désignant le scandale du phénomène de pédérastie dans le milieu du football gabonais- », qu’à leur inculquer les techniques footballistiques. Avec un tel dilettantisme et une telle incurie, on ne peut que récolter des résultats médiocres. Ah, National Azingo, quand tu étais !
Décidément, l’essor vers la félicité n’est pas pour les Panthères du Gabon. Dire que cette équipe voulait en Coupe du monde ! À quelque chose malheur est bon, dit l’adage. Avec cette élimination précoce de la Can 2025, les voisins sont en train de nous couvrir d’opprobre. À fortiori si on partait à la Coupe du monde…
Hippolyte Bitegue-bi-Aboghe
