Par le biais d’une déclaration faite ce mardi 26 novembre 2024, au quartier Louis, dans le deuxième arrondissement de Libreville, le Révérend Georges Bruno Ngoussi, quatrième vice président du Sénat de transition, a invité Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition, président de la République chef de l’État, à dissoudre le parti démocratique gabonais (PDG), conformément à la volonté des gabonais exprimée dans les recommandations issues du dialogue national inclusif d’avril dernier, et aussi, à mettre en place une plateforme nationale inclusive. Des propositions motivées par des leçons tirées du récent vote référendaire, lequel a consacré l’adoption de la nouvelle constitution gabonaise par une très large majorité.
L’implication du parti démocratique gabonais (PDG) dans le processus électoral ayant abouti au triomphe du oui lors du récent vote référendaire semble avoir remis au goût du jour le débat sur la dissolution de cette formation politique rendue responsable de la gestion catastrophique du Gabon pendant son règne de 56 ans. Pour Georges Bruno Ngoussi, « ce retour sur la scène publique, en dépit de la volonté majoritaire exprimée lors du Dialogue national inclusif, est une tentative claire de détourner notre marche collective vers une gouvernance fondée sur l’intérêt général ». Une assertion qu’il justifie par un comportement arrogant affiché par ce parti au cours de la récente consultation référendaire. « L’arrogance affichée par ce parti à l’occasion de ce référendum évoque des comportements que nous devons impérativement reléguer au passé », a déclaré le leader de l’église Nazareth, avant de demander clairement la dissolution. « C’est pourquoi en ce moment crucial, je lance un appel vibrant au Chef du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), Son Excellence le Président de la Transition, Président de la République, je l’exhorte à transformer cette aspiration populaire en actes concrets à travers un décret ou un texte de loi ordinaire… », a asséné le quatrième vice président du Sénat de transition avant de proposer à Oligui de créer une plateforme nationale inclusive. Pour lui, »cette plateforme rassemblerait toutes les forces vives qui aspirent à œuvrer dans la direction que Dieu a inspirée à notre pays. Elle constituerait un espace d’unité, de dialogue et de cohésion, jetant ainsi les bases solides d’un Gabon renouvelé, fidèle aux valeurs de justice de transparence et de réconciliation nationale. »
Des propositions louables dont seul l’avenir nous dira si elles ont reçu un écho favorable auprès de leur destinataire.
