L’avocat de François wu Me, Tony Serge Minko-mi-Ndong, a fait dernièrement une sortie inopinée pour dire urbi et orbi ce que devra être sa ligne de défense au cas où son client sortait du bois et prendrait le courage de venir se présenter devant la justice gabonaise dans le dossier Kevazingo gate.
Visiblement, en organisant, de manière précipitée et inopinée, une conférence de presse pour tenter d’extraire son client des lianes qui entourent le Kevazingo gate, l’avocat ne s’est-il pas lui-même enfoncé dans la gadoue, car comment comprendre que, pour un client qui n’a jamais été auditionné en enquête préliminaire, l’avocat peut-il conclure hâtivement à l’absence de preuves et à l’échec de la procédure judiciaire ? C’est assurément le souhait de Me Minko-mi-Ndong. Mais cette sortie prématurée cache mal la panique qui habite le conseil et son client, le but de l’enquête étant d’aboutir à la manifestation de la vérité et, par conséquent, toute conclusion avant la clôture de l’enquête relève d’une stratégie bien connue : la victimisation.
Nombreux étaient surpris de constater que l’avocat s’est présenté seul. Si vraiment son client n’avait rien à se reprocher, pourquoi se planque-t-il dans les profondeurs de la forêt ? En agissant ainsi, Me Minko-mi-Ndong n’a-t-il pas violé le droit de réserve, notamment la violation du secret de l’instruction préliminaire ? A ce titre, le Conseil de l’ordre ne devrait-il pas se saisir du dossier et lui faire un rappel à l’ordre ? Me Minko-mi-Ndong a certainement voulu justifier ses honoraires, produits du Kevazingo.
Le comble c’est que Maître Minko, du Conseil de l’ordre des avocats, ne dit pas que les containers n’ont pas disparu. Il ne dit pas non plus que ce n’est pas son client qui les aurait fait disparaître. Il nous dit simplement que son client ne pourra être condamné parce que le procureur n’a pas fait son job en dressant l’inventaire des biens saisis et que le DG des douanes non plus n’a pas fait son boulot puisqu’il n’y a pas de PV de saisie. Toute la question est de savoir qui a finalement fait disparaître les 353 containers de Kevazingo. Monsieur le membre du Conseil de l’ordre défend son client. Et c’est son Job. Qui donc défend le Gabon et protège son Kevazingo ? En somme, pour une bonne manifestation de la vérité, si l’émergent François Wu, qui, dit-on, aurait financé la campagne d’Ali au point que certains le surnomment « le Chinois d’Ali », n’a rien à se reprocher, il doit sortir de sa cachette et venir répondre aux questions de la justice gabonaise. Avec un avocat de la trempe de Me Minko, certain qu’il s’en tirera à bon compte. Le fait de se cacher fait peser sur lui une lourde présomption de culpabilité que son avocat ne pourrait malheureusement pas masquer en son absence. Comme il est dur, le job d’avocat !