Il fallait servir un gros leurre pour divertir et convaincre l’opinion gabonaise pour que la désignation de Nouredin Bongo Valentin comme Coordinateur général des affaires présidentielles passe et apparaisse normal aux yeux du public. La vague d’arrestation en cours depuis plus de trois semaines ne visait qu’un objectif déblayer le terrain, en écartant tous ceux qui voulaient lui faire de l’ombre.
Et de l’ombre BLA lui en a fait, au point de crier à la trahison et de recourir aux instruments familiaux. Et trahison pour quoi ? Parce que, à ce qu’il semble, BLA et son groupe auraient refusé de lui faire allégeance. De ce refus, un voile obscurcira leurs relations qu’on disait les meilleurs. En effet, des proches expliquent, si on en croit l’hebdomadaire Echos du Nord, Nouredin, de retour d’un long séjour d’un an à Londres, une absence que lui auraient reprochée les siens, est naturellement venu vers son « grand frère » BLA. Histoire de combler le temps perdu à Londres. De ce que rapportent des sources anonymes, ce dernier manifestait un intérêt pour des dossiers d’Etat. BLA lui aurait fait comprendre qu’aucune prérogative ne lui donnait accès à ces dossiers. Réponse qui aurait refroidi les rapports des deux frères. Mais Nouredin serait revenu à des meilleurs sentiments rappelant : « l’esprit de famille qui doit les guider tous ». Un semblant de réconciliation s’établira, et qui sera rompu par deux situations. L’obstination de ce dernier à s’ingérer dans les affaires relevant soit de la discrétion du président de la République soit du gouvernement. Ensuite, la tournée de BLA. Le jeune homme serait régulièrement apparu aux audiences accordées à certains ministres par le chef de l’Etat. Au point de donner l’impression de les conduire. Dans la foulée, il ressort que BLA lui aurait vertement proposé sa place de DC vu qu’il semblait chercher de la visibilité. Nouredin aurait poliment décliné l’offre, certifiant à son ami qu’il resterait DC jusqu’à la fin du mandat de son père. Mais visiblement, ce n’était pas un chèque en blanc !
Sauf qu’a une période Nouredin demandera à BLA le remplacement du porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni, et du Directeur général de la GOC (Gabon Oil Company, Société nationale des hydrocarbures), Patrichi Tanassa. BLA lui aurait rétorqué que les changements et les nominations relevaient non pas de lui mais du pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat. La pomme de discorde serait réellement survenue à la suite de la demande fait à BLA de le seconder. Par la suite interviendra la tournée « républicaine ». A ce qu’il semblerait, vrai ou faux, la proposition aurait été faite à Nouredin d’y prendre une part active. Ce dernier aurait décliné l’offre. Car c’est en quasi-président que BLA effectuera cette tournée. La suite on la connait « le traitre » devait rendre des comptes. Bien qu’elles émanent de personnes proches du dossier, il reste que ces informations sont à prendre avec prudence, vu que nous n’avons pas pu les confronter, eu égard à la difficulté d’accès aux personnes concernées. Toutefois, ces personnes soutiennent que les détournements n’ont été qu’un prétexte pour mettre leurs amies hors d’état de nuire. Mais cette version des faits ne saurait également être remise en question, vu que la définition du poste de Nouredin vient la corroborer.