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Alerte sanitaire à Nkolabona : Signalement de 12 cas de tuberculose

Une situation sanitaire alarmante a été mise en lumière à Nkolabona, une localité située à quelques kilomètres d’Oyem, dans la province du Woleu-Ntem. Selon les révélations du quotidien L’Union en date du 6 août 2025, un foyer de tuberculose a été identifié, touchant lourdement une même famille. Douze de ses membres, dont cinq enfants gravement affaiblis, présentent des signes manifestes de la maladie, soulevant des questions cruciales sur la santé publique et la précarité.

C’est grâce à la vigilance et à l’action du curé de la paroisse de Nkolabona que cette situation dramatique a été portée à la connaissance des autorités. Le 29 juillet 2025, alerté par la gravité des cas, il a contacté la direction provinciale des Affaires sociales du Woleu-Ntem et le Centre Hospitalier Régional d’Oyem (CHRO). Mike Urli Mikolo, directeur provincial des Affaires sociales par intérim, accompagné de son collaborateur Fradit Mba Nguema, s’est immédiatement rendu sur les lieux pour constater l’ampleur de la crise.

L’enquête préliminaire, relayée par L’Union, pointe du doigt le domicile de Ludovic Nguema Mendamne comme foyer de contamination. Employé comme gardien du pylône d’une maison de téléphonie mobile, M. Mendamne, dont la situation économique est décrite comme précaire, aurait hébergé pendant plusieurs semaines un parent porteur de la maladie. Cette promiscuité, combinée à des conditions de vie difficiles, aurait favorisé la propagation rapide de la bactérie au sein de la famille.

Les agents médicaux mobilisés, issus du point focal de la tuberculose et du Programme National de Lutte contre cette maladie contagieuse, ont dressé un constat alarmant. Sur les dix enfants de la famille, âgés de 3 à 12 ans, cinq sont particulièrement affectés. « Depuis cinq mois déjà, ils toussent et sont très amaigris », ont rapporté les équipes médicales. Parmi ces cinq enfants gravement atteints, seuls trois ont pu être pris en charge par le CHRO. Au-delà des soins médicaux, une assistance sociale s’est avérée indispensable, les enfants présentant des signes d’anémie et de malnutrition, directement liés à la situation de grande précarité de la famille.

Le traitement de la tuberculose est complexe et exigeant. Il nécessite non seulement une prise médicamenteuse rigoureuse, mais aussi une alimentation équilibrée et une hygiène de vie irréprochable. Or, comme l’ont souligné les informations de la direction des affaires médicales du CHRO, la mise sous traitement antituberculeux est conditionnée par des examens numérologiques révélant des valeurs normales. Une contrainte majeure pour ces enfants déjà affaiblis : « Ils n’ont pas assez de sang, et certains de leurs médicaments entraînent encore des anémies », a-t-on précisé.

Face à cette situation critique, le directeur général du Centre Hospitalier Régional d’Oyem a lancé un appel pressant aux autorités compétentes. Il sollicite la mise en place d’un dispositif d’urgence pour permettre la prise en charge complète de toute la famille, incluant non seulement les soins médicaux nécessaires, mais aussi une assistance sociale durable. Cette tragédie met en lumière l’interconnexion entre santé, conditions socio-économiques et accès aux soins, et souligne l’urgence d’une réponse coordonnée pour protéger les populations les plus vulnérables.

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