L’opposant Alexandre Barro Chambrier, président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), a bouclé ce lundi 19 septembre 2022, par la province centrale du Moyen-Ogooué, une tournée presque nationale débutée en janvier 2021. Une immersion dans les différentes localités du Gabon profond qui lui ont permis de mieux connaître les préoccupations de ses compatriotes, de se faire connaitre lui-même, ses idées et sa formation politique dans la perspective des échéances électorales à venir.
Mise à part l’Estuaire dans où il réside, Alexandre Barro Chambrier a bouclé hier, par la province du Moyen-Ogooué, une tournée nationale qui a duré près de vingt mois et au cours de laquelle il a sillonné en long et en large les huit autres provinces du Gabon.
De Medouneu à Bitam, en passant par Oyem et leurs environs dans le Woleu-Ntem, de Leconi à Okondja, en passant par Lekoussaga, dans le Haut-Ogooué, de Zolendé à Booué, en passant par Mvady, Mayibout, Batouala, Mekambo, Makokou et Ovan, dans l’Ogooué Ivindo, de Sindara à Malinga en passant par Fougamou, Mandji, Mouila, Ndendé, Lebamba, Mabanda, Nzezelé, Mbigou et Mimongo, dans la Ngounié, ou récemment, de Makouké aux lacs du Sud, en passant par Lambaréné, Ndjolé, Ebel Abanga, Canton Samkita et Bifoun, dans le Moyen-Ogooué, et ailleurs où il est passé, le numéro un du RPM aura parcouru au total près de huit cent étapes en villes, départements, districts, regroupements de villages et villages, en se mettant à l’écoute des populations locales.
Au nombres des sujets relevés par sur le plan national, on retiendra le chômage endémique des jeunes, l’augmentation des prix, les problèmes liés à l’électricité et à l’eau courante, la cohabitation conflictuelle homme-éléphant, non sans parler des routes dans un état lamentable. Autant de problèmes pour lesquels le pouvoir en place peine à trouver des solutions durables. ‘’A un an de la fin de son second mandat, Ali Bongo n’est pas capable de faire son bilan. Il doit pouvoir indiquer à combien de foyers il a permis de s’alimenter en électricité, en eau courante ou à acquérir un logement. Il doit être capable de dire combien de structures sanitaire, scolaire et de formation sont sorties de terre et fonctionnent de façon optimale’’, a déclaré l’agrégé en Economie lors de son passage dans le Moyen-Ogooué.
Au-delà de cet échange, le patriote en cehf a exhorté le peuple à demeurer déterminé et courageux face à l’équation de l’alternance qui peine jusque-là à aboutir. ‘’Il n’y a pas lieu de céder au découragement. Ça ne sert donc à rien de dire que l’opposition n’est pas capable de ceci ou de cela. Nous sommes là et je peux vous dire que malgré les échecs de 2016 et avant il est important pour l’opposition de se réarmer mentalement en tirant les leçons des échéances antérieures. C’est dans cette veine que nous sommes allés la semaine dernière rencontrer le ministre de l’Intérieur pour lui présenter ce que nous croyons ne pas garantir plus de démocratie dans le cadre électoral’’, a commenté le président du RPM face aux populations de Lambaréné, soulevant au passage les sujets liés à la cohésion de l’opposition gabonaise et à celle de la révision du code électoral qui lui sont tous les deux chers.
Par ailleurs, Barro Chambrier est notamment revenu sur les sujets qui alimentent l’actualité dans notre pays. Concernant la dissolution du ministère de Travaux publics décrétée récemment par l’exécutif, il a indiqué que ‘’le problème n’est pas le ministère des TP, mais celui d’Ali Bongo. Comment un ministère appelé à soutenir le développement en termes d’infrastructures peut-il être supprimé? C’est la preuve que l’homme ne maîtrise plus rien’’.
A Bifoun, étape de clôture de sa randonnée politique dans le Moyen-Ogooué, Barro Chambrier, s’est également prononcé sur l’arrestation récente de Guy Nzouba Ndama en possession d’une importante d’argent liquide. ‘’Sans connaitre le fonds de l’affaire, cette façon d’humilier un dignitaire de la République qui a été à la tête de l’Assemblée Nationale pendant vingt ans est intolérable’’, a déclaré Barro Chambrier condamnant ainsi l’interpellation-spectacle du président des Démocrates, devenue virale dans les réseaux sociaux.
A onze mois de l’élection présidentielle au Gabon, Alexandre Barro Chambrier n’a toujours pas fixé les militants son parti le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) sur sa participation ou non à cette échéance. Toutefois, il peut se targuer aujourd’hui de connaitre les attentes profondes des Gabonais dans leur globalité.