Les responsables locaux du Parti démocratique gabonais, dans le 3èmearrondissement de Libreville, étaient excédés de voir cette haute autorité du pays, qui n’en avait plus forcément besoin, redescendre à une si basse échelle pour disputer de petits maroquins électoraux aux militants de base, pour plaire à qui de droit aux fins de demeurer au sommet à n’importe quel prix. Même celui de la paix sociale…en promettant le ko-tôh aux vrais vainqueurs des scrutins qui se jouaient dans l’opacité de leurs propres règles électorales.
Sur les réseaux sociaux, la courte vidéo, largement diffusée après la prise du pouvoir des militaires, était devenue virale. La personnalité qui se mettait ainsi, un tantinet comiquement en scène, et laissait pouffer de rire les internautes n’était pas n’importe qui dans la République et dans le régime qui allait bientôt s’écrouler.
Il s’agissait de la vice-présidente de la République qui, depuis le démarrage de la triple campagne électorale, avait troqué ses habits de puissante et respectable autorité de l’Etat Bongo-PDG, avec les maillots de la militante fanatisée, ambianceuse, transportée d’enthousiasme à l’idée de savourer un nouvel hold-up électoral. Sans états d’âme, il indifférait à cette femme, dont le profil et les états de service prédestinaient à mieux, que le scénario sanglant de 2016 se produise à nouveau, tant son camp n’avait aucune chance de l’emporter en dehors des tripatouillages du Centre gabonais des élections (CGE).
Haute responsable d’administration publique, ministre de la Défense nationale, puis maire de Libreville, avant de rebondir à la tête du gouvernement, cette enfant gâtée du régime émergent s’est finalement quasiment retrouvée au sommet du pouvoir exécutif, secondant un Ali Bongo Ondimba affaibli par son AVC de 2018, afin de bien veiller aux intérêts, que l’on sait désormais particuliers et bassement matérialistes, d’une première dame, son mentor, qui n’a fait que se servir et se jouer de la République pendant le règne calamiteux de son époux.
Mais, pourrait-on se demander, ne s’est-elle pas sentie pousser beaucoup plus d’ailes, avec cette proximité du pouvoir suprême, au point de se laisser aller à penser qu’elle pouvait y être…directement, même à titre intérimaire. Elle en était probablement convaincue. Sinon pourquoi s’est-elle risquée à affirmer, alors que les échos du terrain affirmaient la déchéance électorale de son camp, « ce sera un KO, un KO… Tô. Ce sera çà ! ».
Mais non, malheureusement, non Madame l’ex-vice-présidente de la République. Ça n’a pas été çà… Le KO aura été à rebours pour vous. Comme le peuple vous l’a fait ressentir lors de la prestation de serment du président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CRTI) qui vient d’éviter le chaos programmé inconsciemment par votre régime déchu à notre pays.
Ngale Beghl’Ango
Il va falloir juger toute cette merde y compris le prédateur Ali Bongo, son fils et sa dulcinée.
Dans un Etat de droit c’est ce qui devrait se passer. Fort heureusement pour eux la peine de mort a été abolie. Ils ne méritent pas moins.