Au terme de la conférence de presse que le gouvernement gabonais a animé le vendredi 10 avril 2020 à l’auditorium de l’immeuble Arambo, relative au confinement du Grand Libreville et aux mesures d’accompagnement, le premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, déclare que ‘’ les forces de police viendront dans vos domiciles pour s’assurer que vous respectez le confinement…’’ Depuis lors, cette mesure fait grand débat, dans les réseaux sociaux comme dans les conversations réelles, quant à sa pertinence, ainsi qu’aux conséquences qui peuvent en découler.
La rencontre du vendredi 10 avril 2020, entre certains membres du gouvernement et les hommes de presse, a définitivement consacré le confinement total au sein du Grand Libreville, défini par ses 6 arrondissements, les 2 d’Akanda, les 2 d’Owendo, les 3 de Ntoum et la zone balnéaire de la Pointe Denis. Depuis le lundi 13 avril dernier et pour une durée de deux semaines, pouvant être renouvelées si nécessaire, il s’agira pour les habitants de ces différentes zones de rester chez eux, de jour comme de nuit, et de ne devoir sortir que pour des besoins dits essentiels (s’alimenter, se soigner, etc.). Et pour rendre efficace ce confinement, instauré dans le but d’endiguer la propagation du Covid-19 dans notre pays, le gouvernement a renforcé les pouvoirs de nos forces de sécurité et de défense. Et, un de ces pouvoirs est celui qui les autorise désormais à ‘’ venir dans les domiciles des compatriotes afin de s’assurer qu’ils respectent bien les mesures barrières ‘’, selon les propres mots du Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale. Un pouvoir qui primitivement a dérangé de nombreux de compatriotes, à écouter les différents commentaires laissés çà et là. Il aura donc fallu une seconde communication explicative du ministre de l’Intérieur, précisant dans quel cadre, les forces de l’ordre et de défense pouvaient faire intrusion dans les domiciles ; en cas de culte privé, d’anniversaire ou de vente illicite de boissons alcoolisée…