Entre Guy Patrick obiang Ndong, le tout puissant patron de Zen et tout nouveau membre du Comité permanent du bureau politique (MCP) du PDG et les autres membres du bureau politique du Woleu-Ntem, rien ne va plus. A l’origine du malaise, deux problèmes épineux : La détermination du MCP de se séparer de sept des douze membres du Bureau Politique (MBP) que compte le département du Woleu, et sa volonté affichée de vouloir venir se présenter dans la commune d’Oyem lors des prochaines législatives, notamment au premier arrondissement sur un siège constitué en majorité du clan Nkodjein.
Sur le premier point, selon les informations recueillies auprès de certains Pédé-gistes bien intégrés au sein de l’écurie du Conseiller-sage François Engongha-Owono alias Eboué, son oncle, Guy Patrick aurait reçu instruction de se séparer coûte que coûte des certains MBP, en tête desquels Franck ondo Metogo qui malgré son éviction du Secrétariat exécutif du PDG au profit de son bébé Owono Engongha, continue à lui donner des insomnies et le tournis. A cette liste s’ajoutent d’autres MBP et non les moindres, à savoir Antoine Menier M’Eyi qu’ils ont réussi à faire battre au profit d’Estelle Ondo, pourtant candidate de l’opposition ; Raphaël Mezui Mintsa, candidat malheureux du canton Nye; Patrice Mba Ondo, Minko-mi-ndong N’nang, un adversaire historique du père du MCP, alors qu’il militait encore au CLR ; Patrick Bibang-bi-Nguema et notre confrère Sébastien Ntoutoume Bekale.
Selon nos sources, Guy Patoutou après avoir poignardé dans le dos l’un de ses meilleurs serviteurs Jean-Marie Obame ondo, en lui arrachant le poste de membre du Comité permanent, envisage remplacer tous ces MBP par ses amis du lycée et camarades de l’association ZEN, dont il est président d’honneur. Une manœuvre que les MBP concernés considèrent comme une provocation dont la première conséquence sera le rejet de l’enfant-roi dans le département du woleu, au regard de l’amateurisme politique des personnes proposées par le MCP, et surtout de la réaction prévisible des militants voire des populations devant cette manœuvre aux allures de provocation.
Comment peut-il prendre de tels risques à quelques mois de la présidentielle, si tel est qu’il vise la réélection du candidat du PDG ? A-t-il un autre agenda ? S’interrogent certains militants. Toujours est-il qu’en agissant de la sorte, Guy Patrick Patoutou ne résout pas l’équation sinon complique plutôt, la question de la candidature du dictateur émergent Boa, déjà très compliquée dans le septentrion où il est comme ailleurs au Gabon, un illustre repoussoir.
L’autre fait à l’origine du courroux des MBP et d’une grande partie des populations de la commune d’Oyem, est l’intention de ce dernier de laisser le siège de Bissock où il milite pour venir se présenter au premier arrondissement pour les législatives de 2023. Les raisons de ce choix risquent en ce que son père ayant fait successivement quatre mandats de député, les populations de cette circonscription ont décidé de jouer l’alternance et tourner le dos à cette famille qui a tout eu, pour passer le relais à une autre. Dans cette logique une candidature de Guy Patrick Obiang Ndong serait une grave provocation, sinon un suicide assuré. Conscient de ce danger, le MCP mijote l’idée de venir se présenter au premier arrondissement au siège de l’actuel Député Jean Marie Obame Ondo, jugé trop amorphe par Eboué et inexistant par les populations.
La grande question que les gens se posent est de savoir ce qu’il va faire de Franck Ondo Metogo qui estime que son heure est arrivée et qui se dit prêt à tout pour démontrer à quiconque et au DCP Ali Bongo Ondimba que sur ce siège il y a des hommes. Une autre réalité est que sur ce siège, comme dans l’autre, les quartiers sont en réalité des villages Nkodjein. Comment Guy Patoutou va-t-il parvenir à convaincre ces populations de son geste inamical et provocateur, lui qui est du clan Essangui ? Surtout qu’au deuxième arrondissement, le ‘’SAGE’’ envisage forcer l’investiture d’un autre candidat non-Nkodjein. Des calculs qui finalement mettent du doute dans les esprits des observateurs, quand on sait que dans cette région du pays, le vote est avant tout une affaire de familles et de clans. Serait-il avec son neveu en train de préparer le terrain à un autre camp politique ? Lui qui n’a jamais digéré le fait qu’Ali ait mis son fils en prison. Un sentiment de haine qu’il n’a jamais caché et qui peut lui rendre très revanchard et mauvais.
C’est dire combien Oyem se prépare à vivre un fait inédit en 2023, avec l’échec cuisant l’enfant-roi Boa et la perte par le PDG, de ses deux sièges de députés de la commune. Une situation que l’opposition entend réaliser grâce à la contribution de certains camarades du PDG. Qui vivra verra.