Le Dr Adèle Sabine Ilama Nguimbi, directrice générale de l’école nationale de l’administration (ENA), a accueilli le conseiller de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France, Yves Mercier, en fin de semaine dernière dans l’enceinte de cette école post-universitaire. Les deux personnalités ont discuté des relations bilatérales entre l’institut national du service public (INSP) de France et l’ENA du Gabon.
Depuis qu’elle a pris la direction de l’ENA l’an dernier, Mme Ilama Nguimbi s’est engagée à rehausser la qualité de la formation des futurs cadres de l’administration gabonaise. Ces dernières années, la qualité de l’enseignement a été jugée insuffisante. Cette situation est due, en partie, à la fermeture de l’école pendant près de cinq ans pour des raisons non précisées, ainsi qu’à une politique d’affectation des formateurs qui a pu poser problème. D’après certaines sources, quelques enseignants n’avaient pas les qualifications requises pour dispenser les cours à l’ENA, ce qui a conduit à former des cadres mal préparés. La mission de Dr Adèle Sabine Ilama Nguimbi est donc claire : remettre l’ENA sur la voie de l’excellence et s’assurer de la compétence des enseignants pour garantir une formation de qualité. Pour ce faire, elle cherche à établir un partenariat avec l’institut national du service public (INSP) en France. « Les opportunités de relancer le partenariat entre l’ENA et l’INSP, notamment à travers la signature d’une déclaration d’intention, seraient bénéfiques. L’histoire de la coopération entre l’ENA du Gabon et l’ENA de France a joué un rôle clé dans la formation des hauts cadres de l’administration gabonaise », a déclaré la directrice générale.
Pour elle, en tant que leader visionnaire, l’INSP, issu d’une réforme en profondeur de l’ENA en France, semble être un partenaire idéal au vu des nouvelles dynamiques à l’ENA du Gabon, conformément aux objectifs de performance prônés par le président de transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce choix de l’INSP n’est pas fortuit, mais résulte d’une réflexion menée par les autorités gabonaises lors du récent séjour du président de la transition en France. Ce dernier attache une grande importance aux coopérations avec la France. Il convient de noter qu’avant cette rencontre, le conseiller de coopération et d’action culturelle, Yves Mercier, a eu l’opportunité de visiter l’ENA, actuellement en pleine phase de rénovation, tant sur le plan des infrastructures que des services administratifs.