Le comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) vient d’annoncer dans son communiqué 065 la mise sous administration provisoire de la société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) qui depuis quelque temps connaît des difficultés, cette décision intervient quelques jours après le scandale de fraude dû au piratage du système informatique annoncé par le directeur général, une situation difficile à laquelle s’est ajouté le différend avec Aggreko.
C’était la descente aux enfers pour la SEEG qui enchainait les déboires. Depuis quelques années la société traverse des crises financières et infrastructurelles qui impactent considérablement l’activité économique et le quotidien des usagers. C’est donc pour stopper l’hémorragie et permettre un retour progressif à la normal que le CTRI vient d’annoncer la mise sous administration provisoire de la société tout en procédant à des aménagements considérables. Dans son communiqué 065, le CTRI annonce une restructuration profonde de la SEEG tout en répondant aux attentes des consommateurs et en rassurant sur la poursuite des enquêtes en cours.
S’agissant des réformes liées à la société, une réduction des effectifs des directeurs ou assimilés de 14 et 21 divisionnaires contre 50, une mesure qui s’accompagne de la diminution des traitements des cadres dirigeants et d’une grille salariale applicable à l’administration provisoire. Le communiqué annonce également la digitalisation et la sécurisation de tout le système et la réforme du parcours client et pour prévenir les éventuelles fraudes la mise en place d’une direction de la sécurité et de la lutte contre la fraude dirigée par un membre du CTRI.
Dans son communiqué, le CTRI s’engage à préserver les intérêts et droits des travailleurs en préservant les postes, les salaires des travailleurs et les acquis sociaux. Pour les clients, la société procèdera au remplacement des compteurs douteux en pratiquant par la même occasion à l’uniformisation progressive des modèles de compteurs avec une réduction du prix du compteur monophasé utilisé par les ménages à 70.000fcfa au lieu de 140.000fcfa et le triphasé, utilisé par les entreprises, à 120.000fcfa au lieu de 280000fcf. Une mesure très bien accueillie par les populations.
Le 30 août 2024, le CTRI procédera à la remise de 18 000 compteurs monophasés et 4 500 compteurs triphasés et invite dans cette phase de restructuration les personnels et syndicats de la société au patriotisme « car la SEEG est notre bien à tous sa survie est l’affaire de tous », conclue le communiqué.
Par Ornika Biloghe Bi Mba