Alors que la campagne électorale pour les élections législatives et locales s’est ouverte ce 17 septembre 2025, Ensemble pour le Gabon bien qu’en course pour ces élections, dénonce une violation flagrante de la loi et doute de la transparence du scrutin du 27 septembre prochain. Le président du parti, Alain Claude Bilie-By-Nze est revenu cet après-midi dans ses bureaux à Tahiti en présence de la presse et de quelques militants sur les irrégularités observées dans l’organisation des élections et réaffirme sa position initiale qui était de reporter les élections pour une meilleure préparation.
C’est donc pour repréciser les raisons du positionnement de départ de son parti, qui était de reporter les élections, que le président d’Ensemble pour le Gabon a réuni la presse et quelques militants. Pour étayer son propos, il s’est appuyé sur un certain nombre de faits relevant de l’organisation mais aussi de la logistique, notamment : les listes des candidatures qui continuent d’être affichées alors que le Code électoral prévoit en son article 179 que « le ministère de l’Intérieur examine les dossiers de candidature conformément à la loi. Il rend publique par tout moyen la liste des candidatures retenues, trente (30) jours au moins avant le scrutin… ». Or jusqu’à hier encore, les listes continuaient d’être rendues publiques, sans mention définitive.
En plus, l’opinion nationale a pu observer l’invalidation, puis la validation de certaines candidatures sans explication, des candidatures validées jusqu’à hier, ne permettant pas au candidat de se préparer comme le veut la circonstance.
La crédibilité des élections est également mise en doute par le parti. Selon son président, tous les candidats ne sont pas logés à la même enseigne : « Notre rôle est de nous assurer que la démocratie que nous avons choisie s’exerce dans les conditions prévues par la Constitution et par la loi électorale. Si les autorités veulent une démocratie de façade, nous ne jouerons pas le jeu avec elles. Si le sujet est finalement d’empêcher la compétition en permettant que leurs candidats bénéficient de semaines de campagne alors que les autres candidats vont en campagne sans savoir s’ils sont candidats et sans ressources, il y a un problème ». Selon EPG, le retard au niveau de la publication des listes de candidatures, l’indisponibilité du franc électoral, visent à favoriser certains candidats.
Selon EPG, la volonté d’organiser précipitamment les élections ne s’explique pas au regard de la nouvelle constitution qui confère tout le pouvoir au président de la République. « Le président n’a pas besoin de la majorité au parlement », pour le parti, cet acharnement à organiser coûte que coûte le scrutin le 27 traduit la seule volonté de faire plaisir à un homme en la personne du président de la République.
En plus de questions de logistique : disponible dès bon à tirer à temps, l’enveloppe à coller et les urnes qui devraient s’adapter au regard du nombre de candidatures, la période fixée pour ces élections coïncide avec la rentrée des classes, à cela s’ajoute l’annonce de l’indisponibilité du chef de l’État à prendre part au scrutin du 27. Tous ces éléments sont pour le président du parti EPG, Alain Claude Billi Bi Nze, des raisons importantes qui nécessiteraient le report de ces élections.
Malgré tout, Alain Claude Billi Bi Nze confirme la participation d’EPG au scrutin du 27 septembre : « La politique de la chaise vide est complexe (…). Nous irons en campagne pour dire nos différences et pour dire qu’il faut rompre avec ces pratiques du passé et nous demandons au gouvernement de prendre les dispositions pour que cette campagne soit juste et équilibrée pour tout le monde. »