La victoire à peine acquise, on est surpris de lire dans les colonnes de la lettre du colonisateur, pardon La lettre du Continent, le retour du looser Pacôme Moubelet Boubeya aux premières loges, dit-on, à la tête du perchoir. Quid de ses déboires financiers et de son échec en août 2016 qui a failli coûter le pouvoir à Ali Bongo Ondimba ?
Autrement dit, ramener des profils incompétents comme l’ancien ministre de l’Intérieur est non seulement un mauvais signe, mais, en plus, une contradiction profonde avec le slogan de campagne qui a contribué à donner une énième chance au pouvoir en place. Comment peut-on vouloir transformer le Gabon si on fait la promotion de personnes incompétentes et arrogantes ? N’y a-t-il pas une autre province ou une autre ethnie qui pourrait occuper le perchoir de l’Assemblée nationale ? En quoi serions-nous sortis des vieux schémas qui n’ont rien apporté au Gabon et au pouvoir si on répète les mêmes gestes avec les mêmes loosers ?
De manière claire, positionner Pacôme Moubelet Boubeya à ce poste serait tout simplement faire un bond en arrière qui augurera des lendemains sombres et tuera le symbole du changement qui donne encore envie d’y croire. Et lorsque c’est la lettre du colonisateur qui en fait la promotion, en saluant au passage le cabinet présidentiel qu’il pourfend depuis près d’un an, il faut dire que le danger n’est pas loin ou que les colonisateurs ont enfin compris que le rapport de forces n’est plus en faveur de leurs informateurs.
Si le perchoir doit revenir dans l’Ogooué-Lolo, Pacôme Moubelet Boubeya est le candidat le moins qualifié. Notre pays a ressemblé à une porcherie pendant des semaines à cause de cet ancien ministre de l’Intérieur qui avait décidé de retirer la gestion des ordures à la mairie pour l’affecter à son ministère où il profita pour signer un contrat bancal avec Averda dont la dette asphyxie nos finances publiques. Comme si cela ne suffisait pas, en tant que ministre de l’Intérieur, il fait partie des personnes qui ont menti à Ali Bongo Ondimba qu’il sera réélu avec près de 75 % en août 2016. Et avec ce genre de réalités, au lieu de se tasser, elles veulent encore exister. Siéger simplement à l’Assemblée nationale serait déjà une belle fleur à lui offerte. Sous d’autres cieux, il moisirait en prison à cause de sa scabreuse gestion des finances des administrations par où il est passé.