Le quartier Awoungou vallée, situé aux alentours de la mairie du premier arrondissement de la commune d’Owendo, a vu ses habitants exprimer, le week-end dernier, leur inquiétude face à la dégradation de leurs conditions de vie. Ils ont organisé l’Assemblée constitutive de l’Association de Développement d’Awoungou Vallée qui crée un cadre structuré visant à traiter collectivement les problèmes pressants de leur communauté. Cet événement a servi de plateforme pour dénoncer la détérioration rapide de leur quotidien et appeler les autorités politiques et administratives de notre pays à porter une attention accrue à leurs besoins.
Selon les témoignages recueillis auprès des riverains, les conditions de vie dans cette zone du quartier Awoungou se dégradent à un rythme alarmant, justifiant ainsi la nécessité d’une réaction communautaire urgente. Les problèmes sont multiples : l’absence d’eau potable dans les foyers, le manque d’éclairage public dans les rues secondaires causant une augmentation de l’insécurité, des coupures fréquentes d’électricité avec des fluctuations de tension endommageant les appareils électroménagers, des travaux de voirie mal exécutés, ainsi que des soucis liés au ramassage des ordures ménagères. L’entreprise Sanivit, par ses camions de collecte, contribue à la situation en dispersant les déchets le long des routes principales. Face à ces difficultés, les habitants d’Awoungou ont ressenti le besoin de créer leur association de développement.
« Nous devons dénoncer avec fermeté la mauvaise qualité des travaux de pavage de la route principale, exécutés par l’entreprise CITP avec une dégradation rapide des pavés malgré les investissements publics, une destruction des compteurs et canalisations d’eau, privant de nombreux foyers d’une ressource vitale », a dénoncé Jean Robert Edane Edane, président de séance. Cette incurie est également constatée du côté de la société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG). « La SEEG nous snobe, sans répondre à ses engagements contractuels en tant que fournisseur exclusif du service public de l’eau, alors même qu’elle continue à nous facturer une redevance mensuelle de 341 FCFA par famille depuis un an », a ajouté Edane avec indignation.
Face à tous ces désagréments, cette nouvelle association a décidé de s’engager pour trouver des solutions communautaires, politiques et juridiques. Parmi ses actions immédiates figurent la collecte de financements pour des projets ciblant la réhabilitation des routes et l’installation de lampadaires solaires, ainsi que la rédaction de lettres officielles et de pétitions collectives pour interpeller les autorités compétentes. De plus, elle envisage d’intenter un procès contre CITP et la SEEG, pour destruction de biens privés, non-respect des engagements contractuels et mise en danger de la vie des riverains.
« Ensemble, nous avons le pouvoir de changer les choses. Cette assemblée générale constitue la première étape d’une dynamique collective qui ne s’arrêtera que lorsque la vallée d’Awoungou aura retrouvé sa dignité, son confort et sa sécurité », a lancé l’orateur, qui a ainsi galvanisé une communauté déterminée à défendre ses droits et à travailler pour son bien-être.