Les futurs enseignants de maths, SVT et physique-chimie ont bien peur qu’au terme de leur formation, la bonne grande sœur de Nourredin Bongo Valentin, dame Camélia Ntoutoume Leclercq, ne leur joue un sale tour en termes d’émoluments à la young team dont elle était une des chantres. On n’est jamais assez méfiant.
Il y a quelques temps, le Premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima, lançait un avis d’appel d’offre d’emploi pour le recrutement de neuf cents (900) enseignants gabonais dans les matières scientifiques (mathématiques, sciences de la vie et de la terre, physique, chimie, etc.) afin de non seulement de résorber le taux de chômage des jeunes, mais aussi de combler un déficit d’à peu près mille deux cents (1 200) enseignants nationaux dans ces domaines au secondaire.
Les services de la Primature ont recueilli un peu plus de neuf cents dossiers de Gabonais en quête d’un emploi et désireux de transmettre leurs connaissances scientifiques à de jeunes Gabonais qui sont certainement doués dans ces domaines. On suppose donc que la Primature aurait transmis ces dossiers au ministère de tutelle qu’est l’Education nationale pour traitement.
Effectivement, les neuf cents Gabonais, enseignants des matières scientifiques dont le Gabon a tant besoin, qui ont postulé ont entamé une formation pédagogique dans les locaux du lycée national Léon Mba sous la tutelle du ministère de l’Education nationale, leur futur employeur. Aux dires de leurs formateurs et des inspecteurs du ministère de tutelle, au terme de la formation, les futurs enseignants seront affectés dans différentes salles de classe du pays – à la capitale et à l’intérieur – et leurs dossiers introduits au ministère de la Fonction publique pour entamer le circuit d’intégration. Grande a été donc leur surprise quand le Directeur des ressources humaines du ministère de l’Education nationale est venu leur annoncer qu’il n’était plus question de procéder ainsi. Stupeur et inquiétude dans les rangs des formés !
En effet, ce grand monsieur est allé leur pomper un gros français, qu’ils n’ont pas du tout aimé, selon lequel au terme de la formation ils seront, effectivement, affectés dans des salles de classe en qualité de…futurs fonctionnaires, mais dans une classe (ou une catégorie) intermédiaire qui n’existe pas dans la nomenclature du statut général de la fonction publique. D’où ils se demandent, finalement, quel est ou quel sera leur statut au terme de leur formation : postulants, stagiaires ou vacataires ? Que recevront-ils en termes de rémunération : une bourse, des vacations, un cachet forfaitaire, un présalaire ? D’autant plus qu’ils ont encore en mémoire le triste sort d’une enseignante affectée à l’intérieur du pays et qui est décédée sans avoir touché ni présalaire, encore moins son salaire. Donc…« mieux vaut prévenir que guérir », disent-ils.
A suivre !
Hippolyte Bitegue