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Gabon/République du Moyen-Ogooué/Conseil départemental de l’Ogooué et des lacs (CDOL) : Qui veut veux couillonner qui ?

Dans la cagnotte de 7 milliards laissée par le chef de l’Etat à la République du Moyen-Ogooué, on apprend que le département de l’Ogooué et des lacs s’est vu cadeauté de la bagatelle de 2 milliards 100 millions afin de financer des projets communautaires dans l’ensemble des districts et cantons dudit département où trône le Délégué spécial et homme d’affaires Georges Ngoma Baranov.

Montée d’adrénaline au Conseil départemental de l’Ogooué et des lacs, suite à des suspicions de malentendus dans la gestion de l’enveloppe de 2 milliards 100 millions aboulée par le chef de l’Etat. Selon une source au fait du dossier, lors du passage du chef de l’Etat à Lambaréné durant sa tournée républicaine, le Délégué spécial empêché, n’avait pas pu honorer de sa présence. A son retour, les auxiliaires de commandement du CDOL sont conviés à son hôtel les Sirènes situé à Isaac dans le deuxième arrondissement de Lambaréné pour une réunion. Là, il est mis en place un Comité consultatif départemental pour le recensement et le suivi des projets en tenant compte de l’enveloppe disponible. Ces corvéables vont tout de suite se mettre au travail afin de recenser et synthétiser les projets dans un document, en y affectant les montants.  Le document de synthèse sera ensuite envoyé aux membres du gouvernement originaire dudit département pour appréciation.

Les ministres vont convoquer une réunion à Libreville (au ministère de la Justice) pour valider le document en présence des patrons des BTP locaux. La présence de ces derniers était nécessaire pour l’identification et la soutenance des projets. Ce travail bouclé, il est décidé de payer aux entreprises, la moitié du montant avant de débuter les chantiers et le reste après service fait, donc à la livraison.

Il s’agissait essentiellement de la réhabilitation des dispensaires, des infirmeries et des écoles au sein des différents districts et cantons du département. Il également décidé de l’achat des lampadaires solaires pour l’éclairage des villages, la réfection des routes secondaires (mise en attente car trop cher), sans oublier les forages hydrauliques (encore appelé hydraulique villageoise) et la réhabilitation des forages en panne. Et afin de faciliter le déplacement des auxiliaires de commandement résidant sur le long de l’Ogooué ou au fond des lacs, il est décidé de l’achat des pirogues équipées de moteurs hors-bord.

Ne pouvant s’arrêter en si bon chemin, le Délégué spécial lui-même fait partager l’idée de l’achat du matériel lourd, notamment une drague avec suceuse afin de draguer l’Ogooué et d’avoir le sable en toutes saisons. Ce n’est pas tout, il va s’y ajouter l’achat d’un Bulldozer, un tractopelle, un camion benne. Tout ce matériel pouvant servir aussi bien dans l’exploitation du sable que dans l’ouverture et l’entretien des routes secondaires…

Et puis un matin, les auxiliaires de commandement découvrent que les responsables de BTP non seulement avaient déjà reçu leur grisbi, mais vont même commencer le job, alors qu’eux pensaient à la mise en place d’un comité de suivi de travaux, afin de voir si le cahier des charges était respecté. Aujourd’hui, certaines entreprises ont terminé, d’autres sont en voie, ceci sans le suivi du Conseil départemental, donc aucun rapport. Premier couac…

L’autre couac viendrait du fait qu’un matin, le Délégué spécial du CDOL, sortant le grand jeu, fit savoir aux auxiliaires de commandement qu’il serait en voie d’acquisition du matériel lourd (Bulldozer, camion benne, tractopelle). Sauf que ces équipements ne seront plus mis à la disposition du CDOL, mais plutôt à la disposition d’une société qui va les exploiter sous forme de location et c’est le fruit de cette location qui servirait à financer l’achat des pirogues, des moteurs hors-bord et des lampadaires solaires…Ce qui irrite les collaborateurs de Georges Ngoma ici, ce n’est pas tant le principe de la location, qui est secondaire, même si on sait qu’il est d’abord un homme d’affaires, mais le fait que les équipements qu’il voudrait financer avec l’argent de la location, avaient été budgétisés et rentraient dans l’enveloppe. A quoi va donc servir cet argent ? Là est la question préjudicielle.

Concernant la drague, elle va être budgétisée à 800 millions. Sauf que le Délégué spécial aurait trouvé une à moins de 300 millions. Ce qui veut dire qu’il y aura un gain de 500 millions. Et si finalement l’idée est abandonnée, il restera les 800 millions dans la caisse.

Afin d’éviter toute suspicion, le Délégué spécial gagnerait à jouer la transparence avec ses collaborateurs jusqu’à épuisement de l’enveloppe. Car l’argent n’aime pas le bruit.

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