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Gabon/Secrétariat général de la présidence de la République : Guy Rossatanga Rignault limogé

Est-il habité par la guigne ? A peine avait-il les pieds dans la cinquième République qu’il a été relevé de ses fonctions de secrétaire général de la présidence de la République gabonaise. Un poste qu’il occupait depuis l’avènement du CTRI. Il était déjà là du temps du dictateur émergent Ali Bongo Ondimba. Nommé au gouvernement en février 2018, Guy Rossatanga (Guy Ross pour les intimes) n’a tenu que le temps d’un matin…

Le natif de Lambaréné et universitaire de “renom” aurait-il la guigne ? Devrait-il aller laver le corps à Ashouka ? D’aucuns le pensent. Nommé secrétaire général de la présidence de la République par Ali Bongo Ondimba lors du Conseil des ministres du 28 décembre 2016, à l’âge de 53 ans, Guy Ross a été débarqué comme un malpropre en 2018. Il a été, par la suite, nommé au gouvernement en qualité de ministre de la Mer. Il n’y est resté que pendant trois mois, car à la suite des législatives d’avril de la même année, il n’est pas revenu.
A la suite du coup d’Etat du 30 août 2023, il tombe dans les bonnes grâces de Brice Clotaire Oligui Nguema qui le rappelle pour lui confier à nouveau le secrétariat général de la présidence de la République de l’ère CTRI. L’homme est aux anges. Surtout que, patron de la première administration du pays, il pouvait sortir ses proches du chômage…
Mais à peine l’élection présidentielle terminée, Guy Ross a tout juste eu le monopole de publier les premières nominations aussi bien à la présidence de la République (vice-président) qu’au gouvernement (vice-président du gouvernement et les membres du gouvernement). Mais à la lecture du communiqué final du premier Conseil des ministres du premier gouvernement de la cinquième République, une bombe tombe. Guy Rossatanga Rignault est à nouveau relevé de sa fonction de secrétaire général de la présidence de la République et remis à son administration d’origine (selon la formule consacrée). Deuil et consternation en pays galoa à Tché-y’azo (Atonwanga, Lambaréné).
Mais pour le grand Lambaréné en particulier et la République du Moyen-Ogooué en général, parlant de ce limogeage, on regrette plus à demi-mot la perte du poste et non l’éviction de la personne. En effet, Guy Rossatanga Rignault, à entendre les Migovééns, ne s’est jamais affiché là-bas comme un fils de la localité ayant le souci du développement et de l’unité des filles et fils de la localité comme le sont des notables et cadres comme Richard Auguste Onouviet, Séraphin Akure Davain, Madeleine Rogombé, Joël Ogouma, Paul Marie Gondjout, Janvier Nguema Mboumba, Martin Mabala, Nicole Jeanine Lydie Roboty, Régis Pamphile Emane, Patricia Akoghe, Dieudonné Daltry Nang Eko, Léopold Eva… C’est souvent une surprise quand on dit à la nouvelle génération que Guy Ross est originaire du Moyen-Ogooué. C’est dire…
Cependant, les jaloux de Guy Ross ne doivent pas vite se réjouir de sa chute. L’homme a l’habitude des mandats éphémères. A entendre ses supporters, il pourrait rebondir soit à l’ambassade de France (le poste étant devenu vaquant), soit à la Cour constitutionnelle en qualité de membre. La transition ayant pris fin, la Cour actuelle devra bientôt déposer ses robes noires.
Mais pour les analystes politiques, si Guy Ross rebondit demain, c’est le signe qu’Oligui Nguema lui reconnaît une très grande amitié, car lorsqu’on sert un homme politique, on doit pouvoir lui apporter des gains en termes de courant de sympathie. Or, en étant anonyme à Lambaréné, Guy Ross n’a apporté aucun crédit à l’élection de Brice Clotaire Oligui Nguema. Pire, les mauvaises langues racontent que pour aller voter chez, lui dans le grand Ogooué, l’homme n’aurait embarqué personne dans sa pirogue en dehors de sa femme. Ceci peut-il expliquer cela ? Nous le saurons dans les prochaines semaines, sinon mois.

Jean Molière Epondoma

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