Le président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema a rencontré le mercredi 07 mai 2025, à la présidence de la République, les cadres et responsables des partis politiques. Une occasion non seulement de remercier ces derniers pour le bon déroulement du scrutin du 12 avril dernier, mais aussi de revenir sur l’urgence de la mise en place de nouvelles dispositions qui encadreront désormais la création des partis politiques et le maintien des partis existants.
L’élection présidentielle du 12 avril 2025 qui a été de la prestation de serment le 03 mai 2025, du président élu Brice Clotaire Oligui Nguema, a marqué l’entrée du Gabon dans une nouvelle ère politique, celle de la Ve République. Ce nouveau pan de l’histoire politique du Gabon s’accompagne inéluctablement de nouveaux défis qui nécessitent une restructuration profonde de la scène politique dont les partis politiques sont les acteurs principaux.
C’est en cela que le Président de la République lors de sa rencontre avec les cadres politiques et responsables des partis politiques a annoncé la mise en place de deux commissions, l’une chargée de rédiger la loi sur les partis politiques, en s’appuyant sur les recommandations du Dialogue national inclusif d’avril 2024 et, une autre qui se chargera de revoir la répartition des sièges sur le territoire national.
La nouvelle loi sur les partis politiques va non seulement encadrer la création des partis politiques, mais aussi leur maintien à travers des critères choisis par les gabonais à travers leurs contributions lors du Dialogue national inclusif, notamment pour la création d’un parti politique : avoir au moins 18 000 adhérents répartis sur l’étendue du territoire national, avoir un siège et un compte bancaire. Pour le maintien d’un parti existant : avoir au moins 5 parlementaires et 30 élus locaux à l’issue des élections législatives, locales et sénatoriales. De plus, les partis devront se soumettre à certaines règles comme l’obligation pour chaque adhérent de posséder un numéro d’identification personnel (NIP) et de soumettre le fonctionnement du parti au contrôle de la Cour des comptes.
Ces nouvelles dispositions placent donc les élections législatives, locales et sénatoriales à venir comme le baromètre de la configuration du paysage politique de la Ve République, d’où la nécessité pour le Gabon de procéder à un nouveau découpage électoral qui influencera de facto les instances décisionnelles, l’Assemblée nationale et le sénat, afin de permettre une meilleure représentation sur la scène politique.
Le Président a également invité les représentants des partis politiques à coopérer avec les autorités en place afin de permettre le bon déroulement des élections qui se tiendront respectivement pour les élections jumelées législatives et locales les 27 septembre 2025 et le 11 octobre 2025 pour les sénatoriales.