Nommé au gouvernement via le compromis Jessye Ella Ekogha, alias Pablo Escobar, il refusait de prendre le ministère de la Com’ sans celui de l’Economie numérique, Rodrigue Mboumba Bissawou, qui peine à solder la question de ses origines avec Aubierge Sylvine Ngoma à Mayumba, se découvre un destin de grand communicant. C’est ainsi que cet illustre anonyme s’est cru être une lumière en balançant un twitt visant à préciser la pensée de son distingué camarade pour se faire de la visibilité. Mboumba Bissawou, qui es-tu ?
En dehors de ses études et du fait qu’il soit l’idiot utile de Pablo Escobar, on ne sait pas grand-chose de l’homme. Au point qu’au sud Gabon (Nyanga), il est devenu aussi bien une véritable énigme entre les mains de Jean Pierre Doukaga que son alter ego Pablo Escobar, voulait pourtant virer du gouvernement, que l’expression du désordre interne aussi bien au PDG qu’au sein du gouvernement. Pire, l’homme est aussi le plus grand commun diviseur entre les anti-Aubierge, qui cherchent à l’exploiter pour leur cause, et les pro-Aubierge qui disent clairement qu’ils ne connaissent « pas le petit-là à Mayumba ». Voilà un ministre plein qui dit être originaire d’une localité où il a peur de mettre les pieds du fait qu’une demi-ministre lui nie ses origines là-bas tout en lui disant de ne même pas s’aviser à y mettre les pieds… Ne peut-on pas conclure que si Mboumba Bissawou prend peur de se rendre chez Aubierge, pardon chez lui à Mayumba, c’est que, réellement, il ne serait pas de là-bas ? Passons !
Coincé à Libreville, Mboumba Bissawou passe son temps à lire L’union, à suivre la RTPDG, lorsqu’il n’y va pas pour présider les conférences de rédaction avec un œil sur les réseaux sociaux, et à réagir chaque fois que son distingué camarade est attaqué. Ella Ekogha gagnerait à le proposer à Steeve Nzegho Diecko pour être nommé conseiller du secrétaire général du PDG chargé de la riposte, poste laissé vacant par Michel Philippe Nze, devenu trop encombrant avant son limogeage…
Alors que personne ne lui avait rien demandé, Mboumba Bissawou est sorti du bois pour publier ces idioties : « Le contexte, en toute chose, est important. Le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a dit avoir été absent sur le terrain, que les rencontres de proximité avec ses compatriotes lui avaient manqué. Les polémiques imaginaires et vides n’ont jamais constitué un projet politique crédible. Il faut faire de vraies propositions aux Gabonais qui apprécieront. Tout le reste n’est que diversion ». Ne riez pas ! Vous avez bien lu. C’est un ministre de la République en charge de la com’ qui a écrit ça, juste parce qu’il voulait écrire. Il semble que c’est un très long crayon avec de gros papiers, mais pas le genre que ceux que cherche notre illustre sans-papiers national.
Admettons que le dictateur émergent, rongé par l’émotion, regrette effectivement son absence sur le terrain, tenez-vous bien, pendant cinq ans. Dites-nous les raisons de cette absence si ce n’est le fait de sa maladie. M. Mboumba Bissawou, Ali Bongo est malade et peine à marcher sur ses deux pieds. Son bilan est nul, lamentable, pour ne pas dire catastrophique. Ça se passe de tout contexte, de toute interprétation et de tout commentaire. Et vous aurez de la peine à lui dresser un bilan dans quelques semaines au cas où il accepterait d’être candidat…Venir chercher à justifier l’injustifiable en publiant des idioties reprises bêtement par des griots de service en manque d’inspiration est tout simplement ridicule de la part d’un ministre de la République visiblement en manque de visibilité et d’inspiration sur tous les plans.
Si, déjà, lorsqu’il était en bonne santé, votre Ali Bongo s’est fourvoyé en mettant le pays entre les mains des étrangers, ce qui a permis à légion étrangère de piller sans vergogne, son état de santé chancelant conseille à ce qu’il lâche l’affaire, surtout à un moment où la Communauté internationale est de plus en plus réfractaire à la question du troisième mandat. Sauf si vous qui le poussez dans cette démarche hasardeuse et dangereuse pour le pays, savez ce que vous protégez.
Monsieur Mboumba Bissawou, vous avez ratez là une occasion de vous taire. Mais on comprend. Avec un remaniement en vue et n’étant pas certain de votre reconduction, attirer un peu d’attention sur vous peut certainement vous permettre de sauver la mise et de rester. Malheureusement, la méthode semble ne pas être la bonne, car les Gabonais, eux, ont bien compris ce qu’ils savent déjà. A savoir que, pendant longtemps, lui-même a dit cinq ans, l’enfant-roi était en indisponibilité de diriger le pays. D’où son indisponibilité à aller voir ses compatriotes à l’intérieur du pays. Le reste était réglé par des sosies. On parle de trois, celui de Bla, celui de la Veuve noire et celui de 3M. Parfois il était gros, parfois court, parfois grand… Mboumba, tout ce que vous avez écrit n’est que de la bouillie bonne pour les chats.
Laurent Lekogo