Le jeudi 4 avril 2019, le ministre du Pétrole du gaz et des hydrocarbures, Pascal Houangni Ambourouet a reçu la presse nationale et internationale pour faire le point des réformes engagées au sein de son département ministériel. Occasion pour ce dernier d’éclairer un peu plus l’opinion sur la validation du projet de loi du code des hydrocarbures, qui, selon lui, permettra de rendre ce secteur plus attractif pour des nombreux investisseurs, ainsi que sur les mécanismes de fixation du prix des carburant à la pompe, et sur la problématique de change…
Dès l’entame de son propos M. le ministre du Pétrole a expliqué que la réforme du code des hydrocarbures constitue l’élément catalyseur de la stratégie de redéploiement du secteur initié en 2017, car la révision de cette loi permettra, à terme, de susciter beaucoup plus d’intérêt pour notre bassin sédimentaire grâce à la flexibilité fiscale et l’attractivité commerciale qui vont la caractériser. En fait, ce Code est plus flexible en terme de fiscalité et plus souple en terme de négociation
Pour ce qui est du mécanisme de fixation des prix du carburant à la pompe le Ministre explique que le prix des carburants à la pompe résulte d’un mécanisme encadré : « Les prix de vente des produits pétroliers aux consommateurs sont calculé régulièrement par la CNPPP, ces prix sont calculés sur base des cours internationaux des prix des produits pétroliers ». Il souligne, par ailleurs, que, pendant la période où les prix à la pompe étaient à la hausse, l’Etat s’est attelé à contenir les variations brutales des cours pour maintenir la paix sociale.
Aussi, M. le ministre a souligné le fait que leurs partenaires financiers internationaux tels que le FMI et la Banque Mondiale leur ont recommandé de libéraliser le marché de la structure des prix. Depuis plusieurs semaines, en prélude à l’adoption d’un nouveau code des hydrocarbures plus flexible, le ministre avait lancé une offensive de promotion du bassin sédimentaire international dans le cadre du 12ème appel d’offres. Ainsi, il s’agit pour le ministre de relancer l’exploitation de notre bassin sédimentaire afin de compenser l’absence de signature de contrats depuis cinq ans : « A ce jour, sur les 35 blocs pétroliers maritimes mis aux enchères : 23 sont en offshore profond, 12 sont en offshores conventionnel, 24 sociétés ont manifesté leur intérêt, notamment : 18 sociétés offshores peu profonde ; 6 sociétés en offshores profond et ultra profond »
Sur un autre plan, M. Houagni Ambouroué a donné les causes et les conséquences de mécanisme de fixation des prix du carburant à la pompe. Il a souligné la possibilité d’une libéralisation complète des prix à la pompe ces prochains jours, recommandation édictées par les bailleurs de fond (FMI et la Banque Mondiale). Stopper la subvention liée aux produits blancs, afin de dégager un surplus de recettes pour le financement des actions régaliennes du gouvernement. Le trend à la baisse du prix du baril de pétrole (60-70 dollars USD) ainsi que la baisse continue de la production pétrolière nationale (240.000 barils en 2014 à moins 200.000 en 2019). Conséquences, l’Etat ne peut plus subventionner les liquide blancs excepté pour le « gaz butane et le pétrole lampant […] pour continuer la démarche sociale de l’Etat, nous avons pensé qu’il était important de garder le gaz et le pétrole lampant, qui sont des produits de consommation important pour les ménage »