Visiblement, chez Ali Bongo, « tout ce qui brille est or ». Ainsi en est-il de Lee White, cet enfumeur qui a commencé par mystifier Bongo père avant de faire main basse, sous Bongo fils, sur les eaux et les forêts du Gabon en s’octroyant un titre foncier non sans vendre du vent à son maître Ali Bongo avec le concours de Sylvia, tout heureuse de voir un Britannique représenter et parler au nom du Gabon dans les sommets internationaux, un pays dont il ignore tout, en commençant par sa culture. Ce PDGiste ogivin n’est en réalité guidé que par nos ressources…
Bien malin qui pourrait soulever le masque de cet homme qui sait avancer masqué. On dit de lui qu’il sait se positionner là où on ne l’attend pas, ou bien là où on ne le pense pas. Mieux, il est une parcelle occidentale au Gabon. Bien malin aussi qui peut dire si cet homme, qui n’a aucun lien avec le pays, peut vouloir ou favoriser son développement. Et pourtant, le Gabon reste un pays dont le sol et le sous-sol sont riches. Un pays où tout pousse, même sur le goudron. Mais le Gabon importe à coup de milliards sa bouffe de l’extérieur. Et comme par enchantement, du côté de l’Occident. A quel niveau serions-nous si tout ce pognon de dingue était orienté vers la politique agricole du Gabon ? Mais que voulez-vous, nous sommes au Gabon et nous connaissons au moins les pays qui accablent le développement agricole de ce pays. Il suffit juste de voir le circuit des importations des denrées alimentaires pour comprendre que des personnes comme Lee White ne vont jamais accepter que le développement du secteur agricole se fasse, tout simplement parce que c’est un gros marché conquis et cette part du segment du marché fait des hyper milliardaires occidentaux.
En plus des synergies monarchiques qui tiennent ce pays d’une main de fer, développer l’agriculture revient à détruire le système d’asservissement qui permet de maintenir les plus pauvres dans un état de précarité absolu afin de mieux les tenir et les chosifier lors des échéances électorales.
Or, qui dit développement de l’agriculture dit développement du réseau routier. Mais, au Gabon, le réseau routier est dans un état de délabrement tel qu’on a l’impression, pour l’étranger qui arrive au Gabon, que le pays sort d’une guerre. Il y a des trous, des nids de poule et des cratères partout. Et le rythme pour colmater les brèches non seulement est trop lent, mais aussi le service fait laisse à désirer. Des tronçons réalisés il y a moins de six mois, commencent déjà à se dégrader… Arrêtez de penser que ces secteurs sont prioritaires pour cette dictature émergente.
En l’an 2021, on ne va pas réinventer la roue. Les pays qui se sont développés ont commencé par la base. Et la base, c’est le secteur agricole et la route. La route, en tant que telle, est un investissement à perte, car elle ne produit rien. Mais du fait qu’elle favorise les échanges, la route reste un facteur déterminant pour le développement agricole et économique d’un pays. La route permet aussi la mobilité des personnes. Autrement dit, les gens peuvent s’établir quelque part et choisir leur marché et leur lieu d’habitation.
Si, durant les années Léon Mba, le Gabon manquait cruellement de main-d’œuvre et de têtes bien faites pour penser son développement harmonieux, avec Omar Bongo, les élites ont plutôt pensé à s’enrichir vite et tout de suite. Le pays a fabriqué des milliardaires qui, en réalité, n’étaient les héritiers de personne. Il en est ainsi de Georges Rawiri via le Transgabonais. Avec quel argent Doupamby a-t-il transformé Fougamou dans les années 1995..? Blaise Louembe Kouya touchait combien pour figurer aujourd’hui parmi les plus grosses fortunes du Gabon ?… Omar Bongo a fabriqué ses riches à lui, Ali Bongo est venu s’y engouffrer en livrant le pays à ses amis étrangers. A la fameuse « légion étrangère », version Maixent Accrombessi, vient de se substituer un Britannique du nom de Lee James Taylor White. L’homme a atterri dans un pays où coulent le lait et le miel. Alors que le conflit homme-faune sème la misère et la désolation à l’intérieur du pays, que les usines de Nkok ressemblent à des camps de concentration aux conditions de travail abominables et inadmissibles, le White de Makokou mystifie les Bongo et se fait du beurre sur leur dos. Avec lui, un petit groupe de compatriotes qui estiment que le ciel a été clément pour eux. Et à eux la dolce vita via le harcèlement des exploitants forestiers pour la remise d’enveloppes kaki bien garnies… Ali Bongo va-t-il comprendre un jour que la stratégie d’asservissement agricole et économique d’un pays qui lui a pourtant tout donné ne marche plus ?
Dommage qu’il ne tire pas les leçons du passé, car autant de « mercenaires » économiques comme Accrombessi, Liban et les autres ne lui ont rien apporté en 2016, autant le Britannique Lee James Taylor White ne lui apportera rien en 2023. Il n’est d’ailleurs pas exclu qu’avant cette échéance et dans l’incertitude de la victoire d’Ali Bongo, il quitte nuitamment le Gabon pour un autre pays.
GPA
Le problème ce ne sont pas les étrangers ni bébé Bongo venu du Biafra sinon nous-mêmes les gabonais incapables de se soulever jusqu’à la mort mais nous préferons mourir à petit feu dans la misère et ainsi va l’espérance de vie dans cette République Bananière appelé Gabon