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Maison de la presse du Sénégal : Un Complexe à donner du complexe

Sans faux jeu de mots, c’est exactement le sentiment témoigné par l’ensemble des communicateurs gabonais qui ont foulé le sol de la Teranga le mercredi 3 janvier 2023, dans le cadre des 50èmes Assises de l’Union des presses francophones (UPF), placées sous le thème Médias-Paix-Sécurité et qui se tiendront dans ce pays du 8 au 11 du mois en cours. Devançant leurs compatriotes  pour des raisons de logistique, la première partie de la délégation gabonaise a pris ses quartiers au sein de la maison de la presse du Sénégal, un complexe immobilier de 8 étages, qui à lui seul montre toute la considération que les autorités sénégalaises accordent à ce métier qualifié de quatrième pouvoir. Une considération aux antipodes du traitement jadis infligé à cette corporation au Gabon par le régime déchu d’Ali Bongo et que l’on espère que le CTRI va tôt faire de réhabiliter.

Un imposant bâtiment de 8 étages situé dans le quartier Medina à Dakar et donnant sur le front de mer est le siège de la maison de la presse du Sénégal. On y trouve, entre autres, des chambres d’hôtes totalement équipées, prévues pour loger en toute sécurité les journalistes de passage dans ce pays. S’ajoutent à cela un restaurant, une salle de conférences, les bureaux de l’agence de presse sénégalaise (APS), des bureaux pour les associations des journalistes, à l’exemple de l’Opam, du Renaji ou de CCPL, chez nous au Gabon. A la découverte de ce complexe dédié à la presse sénégalaise, la délégation gabonaise qui arrivait pour y séjourner est restée baba.

En réalité, cet émerveillement  ne se justifiait que parce qu’au Gabon, le traitement infligé à cette corporation sous le règne d’Ali Bongo, a fini par faire croire aux jeunes journalistes nouvellement arrivés dans le métier, que c’était ça la norme dans les autres pays. Réduit à la mendicité par ses propres dirigeants, le communicateur gabonais en général ne pouvait prétendre à une considération jugée trop belle pour lui. Une maison de la presse au Gabon, pour qui et pourquoi faire, ont du se poser la question les différents ministres de la communication d’Ali Bongo, méprisant au passage le fait que ce secteur partout dans le monde est qualifié de quatrième pouvoir et qu’il mérite les mêmes attentions que les trois autres pouvoirs. Une preuve de leur inconsidération, Ali Bongo et ses affidés s’étaient évertués à ramener aux 127 millions actuelles, la subvention allouée aux entreprises de presse qu’Omar Bongo, l’initiateur du projet, avait fixé à l’origine à 500 millions de nos francs. Tout cela alors même que ce secteur est en pleine croissance.

Arrivé au pouvoir le 30 aout dernier, à la suite du coup de libération salué par tous, en tête desquels la presse gabonaise, le CTRI est attendu sur sa gestion du journaliste gabonais, en comparaison de ses confrères sénégalais par exemple, dont le pays ne dispose pas d’autant de richesses que le Gabon. Selon la Loi de finance 2024, le montant de la subvention est remonté à 500 millions, conformément à la promesse faite par le général Brice Clotaire Oligui Nguema à la presse dès les premiers jours de sa prise de pouvoir. Une considération que nous saluons des deux mains, tout en demandant au général-Président de continuer sur la même lancée afin que le journaliste  gabonais sorte définitivement de l’état de précarité où l’avaient laissé ceux qui pensaient que les gabonais vivent au dessus de leurs moyens.

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