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Ministère de la Fonction publique : La visite inopinée d’Oligui Nguema fait tomber les têtes au cours du Conseil des ministres de ce 18 décembre

Le président Brice Clotaire Oligui Nguema, en plein Conseil des ministres.

Le Conseil des ministres de ce jeudi 18 décembre 2025, présidé par Brice Clotaire Oligui Nguema, a laissé un passage marqué au ministère de la Fonction publique. En parcourant le communiqué final de cette rencontre au sommet, il en ressort la mise en cessation de fonction de plusieurs hauts cadres de cette administration. Une décision qui semble faire suite à la récente visite inopinée du président de la République et du constat amer d’une administration en déliquescence.

La foudre s’abat après le constat amer

Le vent de la rupture et de la bonne gouvernance promis par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) souffle avec une force inédite sur l’administration gabonaise. Le ministère de la Fonction publique est au cœur de cette bourrasque, suite à la visite inopinée du président Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a révélé des dysfonctionnements majeurs.

L’événement déclencheur s’est déroulé le lundi 15 décembre 2025. Le chef de l’État, dans une démarche qui se veut emblématique de sa volonté de réformer l’État, s’est rendu sans prévenir dans les locaux du ministère. Le spectacle qui s’est offert à lui était celui d’une administration en déliquescence : des bureaux vides en pleine matinée, des dossiers empilés et une atmosphère générale de laxisme.

Face à cette situation, le Président Oligui Nguema n’a pas mâché ses mots, interpellant directement les responsables sur le manque de ponctualité, de discipline et d’éthique. Il aurait même lancé un ultimatum aux responsables présents, les sommant de lui fournir la liste des agents absents, soulignant que s’ils étaient « incapables de sanctionner« , il s’en chargerait personnellement.

Des sanctions exemplaires pour marquer le pas

Le Président Oligui Nguema contemplant les piles de dossiers à même le sol, au ministère de la Fonction publique.

Trois jours seulement après cette descente surprise, le couperet est tombé. Le Conseil des ministres, agissant avec une célérité rare, a entériné des sanctions administratives lourdes. Selon le communiqué final, c’est l’ensemble du cabinet du ministre de la Fonction publique qui a été limogé, en plus d’autres hauts fonctionnaires, tels que le Secrétaire général de ce ministère et son adjoint, le Directeur général de la Fonction publique, ou encore le Directeur du Recrutement et autres, tous ayant une responsabilité établie dans la gestion des services et le contrôle des effectifs.

Ces mesures ne sont pas anodines. Elles constituent un signal fort adressé à l’ensemble de l’administration publique gabonaise. L’ère de l’impunité et de la négligence semble révolue. Le message est clair : la restauration des institutions passe nécessairement par la restauration de l’autorité de l’État et l’amélioration de la qualité du service public.

Un engagement présidentiel pour la performance

Cette action musclée s’inscrit dans la droite ligne des promesses du CTRI de mettre fin aux vieilles pratiques qui ont miné l’efficacité de l’État gabonais. En ciblant le ministère de la Fonction publique, qui est le cœur névralgique de l’emploi public et de la gestion des carrières, le Président Oligui Nguema démontre sa détermination à s’attaquer aux racines du mal.

L’administration gabonaise est désormais sommée de se réinventer. Au-delà des sanctions, l’enjeu est de taille : il s’agit de mener à bien une réforme administrative profonde, visant à doter le pays d’une fonction publique performante, au service des citoyens et des objectifs de développement national.

La visite inopinée du 15 décembre et les décisions du Conseil des ministres du 18 décembre resteront sans doute un moment clé de la Transition, marquant le début d’une nouvelle exigence de redevabilité et de performance au sein de l’appareil d’État.

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