C’est ce qui ressort de la rencontre à Lambaréné entre le directeur général de la CNSS, le Dr Nicole Asselé, et la direction générale dudit hôpital, en présence du membre du Conseil de fondation, Ndong Robert, des représentants du personnel et des syndicats de cette unité médicale.
Le Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Dr Nicole Asselé, et les membres du Conseil de la fondation de l’hôpital Albert Schweitzer, sa direction ainsi que les représentants syndicaux se sont retrouvés récemment afin de régler définitivement la question des retraités.
Depuis plusieurs années, le problème de la dette de l’hôpital international du Dr Albert Schweitzer pose de nombreux soucis aux responsables de ce centre médical. En effet, en plus de cette dette envers la CNSS, d’autres préoccupations d’ordre salarial ont causé beaucoup de tort non seulement aux employés, mais également aux patients qui considèrent cet hôpital comme un centre de référence mondiale dans le chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué.
Compte tenu de la situation de la trésorerie de l’hôpital du fait de la grève (perte de recettes estimée entre 200 et 250 millions de Fcfa) et de la baisse de la dotation budgétaire de l’Etat gabonais (ramenée de 900 millions à 348 millions de Fcfa), les sommes destinées au paiement des allocations familiales (4 trimestres sur 34) seront utilisées en complément des salaires. Donc ces quatre trimestres seront payées ultérieurement en fonction des disponibilités de la trésorerie et de la mise à disposition des bordereaux par la CNSS (démarche en cours). Par contre, la situation de la CNSS a été confirmée. Le paiement des cotisations sociales va démarrer à partir du premier trimestre 2018 pour entrer dans un cercle vertueux vis-à-vis de cet organisme. Parallèlement les démarches se poursuivent en vue de trouver une solution durable au problème de la dette. Par la suite, il ressort que les dossiers des agents concernés étant transmis à la CNSS, il a été convenu qu’un point sera fait à l’issue de la période d’instruction en vue de la mise en œuvre des mesures de compensation. Et, enfin, s’agissant de l’employeur, le Conseil de la fondation s’engage à faire état des avancées obtenues sur les dossiers évoqués ci-dessus au plus tard à la fin du mois de juin 2019. Fort de ce qui précède, aujourd’hui le dossier reste en l’état avec peu d’avancées. Ne sachant à quel saint se vouer, les travailleurs de cette unité sanitaire vont de grève en grève sans résultat probant.
Et c’est pour aller plus vite et faire un pas décisif que le sénateur de la commune, Monsieur Robert Ndong, en sa qualité de membre influent du Conseil international de la fondation Albert Schweitzer, vient d’inviter le directeur général de la CNSS, le Dr Nicole Asselé, à descendre sur Lambaréné pour toucher du doigt la réalité sur le terrain.
Une séance de travail, qui a eu pour cadre la salle du Conseil de la fondation située dans le bâtiment abritant la direction de l’hôpital, a permis aux uns et aux autres de bien travailler dans une ambiance bon enfant. D’entrée de jeu, le sénateur a remercié le directeur général de la CNSS pour sa présence et pour l’échange qui a eu lieu. ‘’…Je voudrais vous remercier et vous souhaiter la plus cordiale des bienvenues ici dans nos locaux. Comme vous le savez bien, pour être bien informé sur nos propositions et argumentations autour de la question phare, celle de la dette de notre institution face à la vôtre. Un seul point est inscrit à l’ordre du jour de cette rencontre. C’est le droit des travailleurs qui nous préoccupe au plus haut point en ce moment. Je sais que vous êtes beaucoup occupée, mais exceptionnellement vous avez pris un peu de votre temps précieux pour le personnel. Donc, en leur nom soyez d’ores et déjà remerciée’’, a dit Robert Ndong, l’initiateur de la rencontre, avant de laisser la parole aux syndicalistes, délégués du personnel et représentants des salariés qui ont effectué le déplacement même si c’était un dimanche (23 septembre 2018). Car les solutions aux problèmes de la CNSS sont de taille. M. Jean-Claude Mihindou Boucka (CGSL.LO), Marcel Nkeyi (Cosyga) et Benjamin Eboughe (Foi) se sont exprimés tour à tour en donnant la position du personnel et leurs revendications qui sont légitimes.
A la fin de cette rencontre qui a duré près d’une heure d’horloge, les uns et les autres sont sortis satisfaits des conclusions.
Au terme de la séance, le Dr Nicole Asselé, en sa qualité de porte-parole autorisé de la CNSS, a fait une déclaration face à la presse locale : ’’Je suis très heureuse de me trouver ici afin de résoudre définitivement ce dossier qui a trop duré. J’ai été contactée par la Fondation Schweitzer, par l’intermédiaire du sénateur Robert Ndong, et me voici ici. Au sortir de là je pense que nous avons trouvé un bon compromis avec le syndicat et un créneau pour permettre aux retraités de rentrer dans leur droit parce que nous avons suspendu toutes prestations avec Schweitzer parce qu’il a un lourd passif au niveau de la CNSS. Vous savez que la CNSS est une tontine, donc on ne peut pas payer si on ne reçoit pas. L’entretien a été bien et notre rôle est de protéger le travailleur, et protéger le travailleur c’est amener l’employeur à payer sa cotisation’’.
Après la séance de travail l’ensemble des participants à cette rencontre a visité les 12 villas et un bâtiment que la fondation Schweitzer va donner à la CNSS en compensation de sa dette afin de permettre aux retraités de rentrer dans leurs droit.
Il y a lieu de signaler que cette dette date de 1992, date à laquelle cette unité sanitaire n’a plus versé ses cotisations pour ses travailleurs. C’est qui est sûr est que tous les directeurs se succédant à la tête de l’hôpital se sont comportés de la même façon.