Les populations du village Nkogh-Mboun dans le canton Mbiné, département de l’Ogooué et des lacs dans la province du Moyen-Ogooué sont fâchées. Elles ont donné dernièrement de la voie. Raison de cette montée d’adrénaline, la présence des pachydermes qui sèment la désolation et la tristesse en détruisant les plantations qui sont leur unique moyen de subsistance.
Ces mamans parfois des femmes du troisième âge, ont signifié qu’elles ne savent plus à quel saint se vouer, face à la misère qui est la leur. En effet, c’est grâce au fruit de leur labeur dans le travail de la terre qui leur permettait de joindre les deux bouts. Mais en un petit temps, les éléphants ont réduit à néant, le résultat des mois, voire des années de dur labeur et d’effort.
« Ici, au village Nkogh-Mboun, nous vivons essentiellement de l’agriculture. Nous sommes désormais dans la précarité, nous vivons de nos plantations que les éléphants sont venus tout détruire. Et pourtant, c’est avec le fruit de ces plantations que nous arrivions à nous nourrir et à nourrir nos enfants et même à financer leurs études via la vente de la production de nos plantations. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus aller en brousse, car il n’y a plus rien là-bas en dehors des éléphants. Et si le pays n’a pas besoin que des personnes au village se livrent au travail de la terre, alors qu’il prenne la décision de nous transférer en ville en nous offrant des logements. Actuellement, les éléphants ne trouvant plus rien à manger en brousse, viennent désormais derrière nos cases. Il n’est pas rare, lorsqu’on sort la nuit pour aller faire un besoin naturel, de trouver un éléphant derrière la case. Parfois c’est tout un troupeau…. », a dit la porte-parole du collectif des femmes du village Nkogh-Mboun. Ces mamans demandent au président de la Transition et à son gouvernement de prendre les mesures qui s’imposent afin de leur venir en aide et les préserver de la précarité dont leur impose la présence des éléphants aussi bien au sein de leurs plantations que derrière leurs cases. Elles proposent comme piste de solution, l’abattage des éléments afin de les éloigner des villages. « Trouvez-nous des fusils et des cartouches et nous allons nous occuper d’eux et les éloigner de notre village », conclura la porte-parole.