C’est dans le souci d’entériner les nouveaux textes fondamentaux de la réforme institutionnelle de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) que le ministre gabonais des affaires étrangères, Alain Claude Bilie By Nze, a procédé le mercredi 19 juin 2019, à l’ouverture des travaux de la réunion ministérielle du comité de pilotage de la réforme institutionnelle de la CEEAC. Ces assises ont lieu à Libreville, hôtel Radisson Blu.
Entériner les nouveaux textes fondamentaux de la réforme institutionnelle de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale est la tache ardue que s’est donner les ministres africains de l’Afrique centrale notamment ceux de la CEEAC à Libreville la capitale gabonaise depuis mercredi dernier.
Durant trois (3) jours, ces derniers devront plancher sur les nouvelles réformes institutionnelles pouvant permettre aux chefs d’États de remonter la piteuse pente dans laquelle se trouverait cette communauté.
Au regard de l’importance accordée à ces assises, le Secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-mi, a félicité la Banque africaine de développement et l’Union Européenne pour leur appui technique et financier quant à la matérialisation du processus desdites réformes en Afrique Centrale : « Je voudrais en particulier exprimer notre reconnaissance à la Banque africaine de développement et à l’Union européenne dont les appuis ont été décisifs pour le financement du processus de réforme » a-t-il précisé, avant de lever l’équivoque sur les difficultés que traverse la CEEAC depuis belle lurette : « Plusieurs études ont montré les faiblesses et les dysfonctionnements qui ont affecté négativement les performances et l’image de la CEEAC ». Toute chose qui justifierait les décisions on ne peu courageuses qui ont été prise par les chefs d’états lors de la seizième session ordinaire tenue à N’Djamena le 25 mai 2015 afin de trouver une solution idoine à ces insuffisances criardes.
Pour sa part, le président de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), le professeur Daniel Ona Ondo a exprimé le souhait de voir le corpus juridique de la future communauté économique de l’Afrique centrale en chantier. Une rencontre ministérielle qui selon lui, est l’occasion de corriger les insuffisances normatives décelées non seulement dans le fonctionnement des institutions mais également dans le principe d’équité géographique afin que la concurrence soit consacrée comme le seul critère de désignation des responsables et de recrutements au sein de la CEEAC.
En rappel, ces travaux de la réunion ministérielle du Comité de pilotage de la réforme institutionnelle de la CEEAC fait suite aux travaux du comité technique des experts qui se sont étalés sur cinq jours durant à Libreville.
Justin Mbatchi