Le samedi 17 mai à Libreville, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann Immongault, a annoncé la revalorisation des indemnités accordées aux chefs de quartiers. Cette mesure, décidée par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma, s’inscrit dans une volonté d’améliorer les conditions de vie des auxiliaires de commandement municipaux, acteurs essentiels de la gouvernance de proximité.
Dans un communiqué de presse, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann Immongault, a livré les nouveaux montants des indemnités allouées aux chefs de quartiers dont les moyens varient selon les différentes communes du pays.
« Le président de la République, chef de l’État, chef du gouvernement, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguéma, a décidé d’augmenter les indemnités allouées aux chefs de quartier. Cette augmentation qui intervient après s’être consentis aux chefs de village s’inscrit dans l’engagement pris par le chef de l’État d’amélioré les conditions de vie des auxiliaires de commandement municipaux. Cette décision fortement attendue des auxiliaires de commandement municipaux participe également au souci d’assister plus adéquatement les collectivités locales dont les ressources varient d’une commune à une autre et ce, dans un contexte d’orientation où une décentralisation effective est annoncé », a déclaré Hermann Immongault. Tout en précisant que ces augmentations seront prises en compte dans la loi des finances rectificative 2025.
Ainsi, dans la province de l’Estuaire, par exemple, la commune de Libreville voit son indemnité passer de 100 000 à 130 000 FCFA, et celles d’Owendo et Akanda, sont à 80 000 FCFA, au lieu de 50 000.
Dans le Haut-Ogooué, les hausses sont également significatives, à Franceville de 15 000 à 45 000 FCFA, Moanda de 40 000 à 70 000 FCFA, et à Mounana de 25 000 à 55 000 FCFA. À Boumango, elle passe de 13 335 à 43 335 FCFA, celle de Lékoni bénéficie d’une augmentation de 5 000 à 35 000 FCFA.
Dans le Moyen-Ogooué, dont Lambaréné c’est désormais 45.000 FCFA et 43.335 FCFA pour Ndjolé.
Dans la Ngounié, les chefs de quartier de Fougamou toucheront 63 335 FCFA, ceux de Lébamba 46 670 FCFA, Ndéndé 43 335 FCFA, Mouila titulaire 55 000 FCFA et Mouila adjoint 42 335 FCFA.
Pour l’Ogooué-Ivindo, Makokou son indemnité est porté à 50 000 FCFA, contre 20 000 auparavant. À Mékambo, l’indemnité monte à 40 000 FCFA, alors qu’elle était fixée à 10 000 FCFA auparavent.
Dans l’Ogooué-Lolo, Koulamoutou, Lastoursville et Iboundji bénéficieront d’indemnités allant jusqu’à 46 670 FCFA.
Pour le compte de l’Ogooué-Maritime, dont Port-Gentil et Gamba, elles enregistrent respectivement 105 000 et 110 000 FCFA.
De ce fait, au regard de ces augmentations effectués c’est une somme de 30.000 FCFA qui s’ajoute sur le montant perçu auparavant par les chefs de quartier des différentes communes du territoire national.
Cette décision suscite des meilleures performances, une plus grande proximité, une reconnaissance réelle du rôle des chefs de quartier, d’une gouvernance locale plus forte et plus équitable.
Pour rappel, les chefs de quartier sont les premiers relais de l’administration publique auprès des populations. Médiateurs dans les conflits, facilitateurs dans les campagnes de sensibilisation et acteurs de proximité dans les actions de développement, leur présence est indispensable. Pourtant, leurs indemnités étaient jusqu’ici jugées faibles, compte tenu de la lourdeur de leurs tâches.
Lecia Marline