Lors du dernier remaniement, le grand Jessye Ella Ekogha, affectueusement appelé Pablo Escobar par ses intimes, alias l’ado pubère tatoué, décide d’entrer au gouvernement en qualité de ministre de la Communication chargé de l’Economie numérique. Mais face au refus de l’enfant-roi et du PM Bilie-By-Nze, qui refusent de virer Jean Pierre Doukaga, Pablo renonce et place Rodrigue Mboumba Bissawou pour le compte de la province de l’Ogooué-Maritime.
L’affaire, semble-t-il, rapportée par l’enfant-roi lui-même fait l’objet de railleries dans les bureaux et milieux feutrés du régime. Agacé de voir qu’à chaque fois il doit virer des ministres récalcitrants de la Communication qui refusent d’obéir à ses ordres, comme ce fut le cas d’Anicet Mboumbou et, dernièrement, de Pascal Codjo Houangni Ambouroue, sauvé de justesse du chômage par Bilie-By-Nze, Pablo Escobar décide de quitter le palais pour la com’.
Si l’homme tient à gérer la com’ pour punir certains médias comme le nôtre et dépouiller la Hac de certaines de ses prérogatives, il est conscient au moins qu’il n’y a rien à racler là-bas. Il décide de faire main basse sur l’économie numérique, jugée comme une vache-laitière. Ce qui donnait ceci : Jessye Ella Ekogha, ministre de la Communication en charge de l’Economie numérique, porte-parole du gouvernement. Convaincu que son affaire allait marcher, Pablo Escobar avait maladroitement commencé à faire de la propagande dessus.
Mboumba Bissawou peut le prendre pour dit, si demain Ella Ekogha obtient le département de l’Economie numérique, il sera viré de la Com’.
Sauf que, voyant les délais des élections arriver, Boa décide finalement, avec son PM, de ne bouger personne, ou presque. Et comme Pablo avait demandé et obtenu la tête de Pascal Codjo, Ali Bongo Ondimba consent à lui céder le ministère de la Communication uniquement. Pablo Escobar rejette l’offre et place son homme-lige Rodrigue Mboumba Bissawou à la com’ dans les effectifs de l’Ogooué-Maritime en argumentant qu’il s’en va à Port-Gentil où il n’est pas un inconnu du bataillon afin de rassembler, comme Noël Mboumba avant lui, la diaspora sudiste. Mais également pour devenir le nouveau porte-parole du gouvernement. Malheureusement, deux couacs vont surgir. Le PM aurait refusé d’avoir Mboumba Bissawou comme porte-parole. Il a refilé l’affaire à Manf’10. Pour l’affaire de l’Ogooué-Maritime, les cadres et notables de cette province ont levé les boucliers et dit à Ella Ekogha qu’ils ont déjà assez subi avec Noël Mboumba et que Pablo Escobar gagnerait à le nommer pour le compte de chez lui, à Oyem ou Bitam. Ali Bongo s’est vu obligé de chercher un autre point de chute au bagage de Pablo Escobar. Ce dernier lui indique Ndendé. Manf’10 n’y trouve pas d’inconvénient, mais tient à ce que Mboumba Bissawou, qu’il n’a jamais vu là-bas comme cadre ou militant du PDG, lui indique le terrain de ses parents. Impossible !
Voilà comment Mboumba Bissawou aurait lui-même indiqué qu’il serait originaire de Mayumba, les terres des Ngoma (Angélique et Aubierge). Là-bas aussi, les notables et cadres sont formels. Ils n’ont aucune idée de Mboumba Bissawou. Gêné, Jean Pierre Doukaga décide de le prendre sous son aile à Tchibanga. Voilà comment, à cause de Pablo Escobar, la Nyanga se retrouve avec cinq ministres. Un cinquième qui revenait à l’Ogooué-Maritime. Reste maintenant à Mboumba Bissawou de s’affirmer dans la Nyanga.
Amateurisme, quand tu nous tiens !
GPA
