Plongées dans le noir depuis le 31 décembre dernier à 21 h, veille de la St Sylvestre, les populations de Ndjolé étaient toujours privées d’électricité jusqu’au moment où nous mettions sous presse. En cause : les problèmes récurrents que connait la SEEG (Société d’Energie et d’Eau du Gabon) pour satisfaire correctement sa clientèle tenue sous son monopôle.
Ne supportant plus la persistance de cet état de fait dommageable pour l’ensemble des activités de la cité, les populations lésées, ont choisi de se faire entendre bruyamment hier, en barrant purement et simplement la nationale 2 qui traverse la ville, au niveau des ancien et nouveau ponts jetés sur la rivière Missanga. De sorte que jusqu’en milieu de journée, les véhicules et camions venant aussi bien de l’axe Bifoun-Ndjolé et ceux provenant de l’axe Mitzic-Lalara-Ndjolé ne pouvaient plus circuler.
Entonnant allègrement l’hymne national pour mieux se faire entendre, les manifestants n’entendaient pas lever les barricades dressées par eux, avant qu’une solution ne soit trouvé à leur problème principal de l’heure. Car bien sûr pour eux, et notamment pour les commerçantes réduites à vendre sur les trottoirs, le problème du marché inauguré à grand renfort de publicité avant sa chute par Ali Bongo Ondimba, reste pendant… Le bâtiment, à peine livré vaille que vaille, présentant de nombreuses lacunes et menaçant de s’écrouler par endroits.
Avant le chef-lieu du département de l’Abanga-Bigné, c’est la grande agglomération d’Ebel-Abanga, bâtie sur les deux rives de la rivière Abanga, qui avait connu des difficultés d’alimentation continue en électricité la veille de la grande fête de fin d’année. Les populations qui commençaient à s’énerver à la suite du délestage imposé dans la journée, pour des raisons d’économie de gas-oil, a heureusement pu fêter la bonne année dans la quiétude totale. Pourvu que ça dure.
Dercia-Clesha Akouma-Mbeng