Séraphin Akure Davain, Paul Marie Gondjout et Nadine Nathalie Awanang, épse Anato, viennent de reprendre leurs places au gouvernement de la 5ème République. Oligui Nguema, qui avait plusieurs cartes entre les mains, a juste effectué un jeu de chaises musicales entre Akure Davain, Paul Marie Gondjout et la très impopulaire belle-sœur Laurence Ndong qui récupère le porte-parolat chez Akure. Ce dernier remplace Paul Marie à la Justice alors que Paul Marie remplace sa belle-sœur à la Communication. Nadine garde son département des Affaires sociales au chaud…
Jusqu’au 5 mai 2025 dernier, les cadres du Moyen-Ogooué ne dormaient que d’un seul œil. Tout le monde, ou presque, lorgnait la future composition du gouvernement en se posant la question de savoir qui va tomber, qui va rester ou qui va entrer et à quel poste… Et l’offre était forte. Tellement forte pour qu’Oligui Nguema se résigne à ne pas bousculer les murs tout de suite. Ne dit-on pas que “prudence est mère de sûreté” ?
Quelques jours seulement après la proclamation des résultats, on donnait, pourtant, tous les ministres partants et leurs successeurs connus. C’est ainsi que la clameur à Lambaréné voyait le jeune Vladimir Cédric Meyoua (proche de Pascaline Bongo et DG du Conseil national de l’eau et de l’électricité). Il était membre de la coordination provinciale de campagne et est originaire d’Atsie, comme Akure Davain. En dehors de Vladimir, Henri Mbira Nze (leader d’un parti et proche d’Oligui Nguema) est, lui aussi, fatigué de son ronger son frein.
On rappelle aussi que les jeunes cadres de la rive droite avaient exprimé au candidat Brice Clotaire Oliugui Nguema, lors de son passage au quartier Abongo, par la voix du directeur adjoint de campagne du premier arrondissement (Guy Pierre Biteghe), une meilleure prise en compte des cadres du coin, car depuis le décès de Charles Mefane, aucun cadre de cette zone n’a pointé aux premières loges. Ferdinand Moussavou Nguema (nommé délégué spécial à la mairie du premier arrondissement), Alain Afanere, Steeve Aboughe Obame, Laétitia Diweckou, Arielle Anieghe, Bisseye Cyrille, Paul Kessany, Elie Gervais Ndong, Robert Ndong, Roland Etoughe…étaient donc aux aguets. Ils devront encore ronger leur frein.
En pays galoa, là aussi, la tête de Paul Marie Gondjout était mise à prix. Le nom de ya Nicole Roboty circulait pour un grand retour au ministère de l’Economie. En dehors de cette dernière, le nom de Madeleine Rogombe, épouse Berre, revenait aussi. En effet, cette dernière s’est donnée à fond dans la campagne présidentielle en qualité de directrice de campagne pour le premier arrondissement. Elle et sa petite équipe sont pour beaucoup dans le score obtenu par leur champion, ce malgré la forte demande d’“ifura” sur le terrain.
Mais, en pays galoa, comme en pays fang, les jeux sont compliqués à Lambaréné. Ceux qui sont en place veulent toujours rester alors que les jeunes estiment que leur heure a sonné. C’est ainsi que Nadine Ogoula se sent à l’étroit en qualité de PCA de la Sogatra où il n’y a rien à se mettre sous la dent et ne peut même pas caser un petit frère ou une petite sœur. Idem pour le colonel Landry Nkeyi aux eaux et forêts ! Sans oublier Yvon Capito…
Du côté de l’Abanga-Bigné (Ndjolé), sainte Nadine Awanang gagnerait à multiplier les messes d’action de grâce, tant personne ne la voyait rempiler. Sur le papier, l’offre était forte, en partant de Patricia Akoghe, épouse Mpouho (qui finira par arriver tôt ou tard), en passant par Régis Pamphile Emane, Dieudonné Daltry Nang Eko, Jonathan Nkoghe, Dr Yvon Etoughe…ou le candidat dit de Ndjolé (Joseph Lapensée Essingone). Mais tout ce beau monde doit encore attendre, car ce qui est fait est là.
Le temps de la présidentielle est enfin bouclé. Les nouvelles batailles vont commencer avec, en ligne de mire, les prochaines législatives.
Odette Melighe
