Cela est une règle dans toutes les organisations internationales et sous régionales, chaque fois qu’un pays change ses institutions par la voie non démocratique, il fait l’objet des sanctions. Le Gabon n’a donc pas fait exception à cette logique, même si, la prise de pouvoir par les militaires au Gabon au matin du 30 août dernier, est plus un acte salutaire qu’à blâmer. Voilà qui justifie les différents déplacements dans les pays de la sous-région de la CEEAC, afin de rechercher l’appui de ses pairs et forte en sorte que les sanctions soient moins drastiques et pourquoi pas, ne dure que le temps d’un matin…
Le général de brigade s’est ainsi rendu tour à tour, en Guinée Equatorial, au Congo Brazzaville, en Centrafrique et au Tchad. L’homme ne compte pas s’arrêter là. Car, confiant que seule une bonne diplomatie peut sortir le Gabon de cette mauvaise passe, notamment, la suspension des instances de la CEEAC, de la CEMAC et de l’UA, le chef de la Transition au Gabon s’est transformé en véritable globe-trotter. Résultat de cette détermination, le président de la CEEAC s’est rendu à Libreville le 10 octobre 2023 pour réitérer sa confiance au Gabon et à son chef de l’Etat.
Il faut rappeler qu’au lendemain du coup de force des militaires au matin du 30 août dernier, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, avait infligé des sanctions au Gabon. Des sanctions qui ont vu le Gabon immédiatement suspendu des activités de l’institution sous régionale d’intégration. Ceci avec effet immédiat. Egalement le siège qui était à Libreville a été transféré provisoirement à Malabo en Guinée Equatoriale. A cet effet, pour éviter que le Gabon ne soit dans une situation désastreuse, le président du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) , le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, tente, tant bien que mal à faire en sorte que le Gabon retrouve le Cap dans lequel il doit être, en matière de coopération avec les pays partenaires, dont il avait des liens et des accords, accords qui ont été suspendu au lendemain de la prise du pouvoir par l’ordre kaki. Désireux de vite sortir le Gabon de cette mauvaise passe, le président de la Transition gabonaise a fait le tour des pays de la sous-région. Partout où il a séjourné, il n’a pas manqué d’expliquer les raison qui ont poussé le Gabon à rentrer dans un régime d’exception apprécié et accepté par les populations.
Ainsi, suite aux explications sur le coup de force au Gabon, par le Comité de Transition pour la Restauration de Institution (CTRI) via son président, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) n’est pas restée insensible et « a réitéré sa disponibilité de toujours accompagner le pays ». Telle est la résultante de la rencontre du 10 octobre 2023, à Libreville entre le président de la Commission de la CEEAC, Gilberto Da Piedade Verissimo et le président de la Transition gabonaise, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Pour le CEEAC, il faut une feuille de route que doit mener le Gabon :
« J’étais avec le président de la République pour faire une feuille de route de travail que doit mener le Gabon aux côtés de la CEEAC. Nous avons échangé dans un premier temps avec les membres du CTRI puis en tête-à-tête pour essayer de ficeler le plan. Aujourd’hui, on a les bases d’un plan pour que la CEEAC, qui est basée au Gabon, puisse accompagner cette transition en cours », a déclaré Gilberto Da Piedade Verissimo à sa sortie d’audience. Toutefois, la décision revient aux autorités compétentes de redonner au Gabon ses lettres de noblesses.