Ils sont pourtant légion, les joueurs de foot africains, mais pour l’espèce, du Gabon, qui ont suivi (ou suivent) la voie que l’international gabonais Shiva Star Nzigou, alias Esaïe (nom de repentance), a décidé de ne plus suivre en confessant publiquement dans une assemblée chrétienne de réveil en France ses péchés au cours d’une délivrance.
La question que l’on se poser après la confession publique de Shiva Star Nzigou est de savoir si la confession ne produit d’effet que si elle est publique comme c’est le cas dans les Eglises éveillées ? Dans le Bwiti, la confession est confidentielle. Chez les catholiques, elle est secrète. Passons !
Le sport, en général, le football gabonais, en particulier, est miné par de nombreux maux. De la pratique du fétichisme, vulgairement appelée « les mines », à la pédérastie, voire la pédophilie, les troublantes révélations de Shiva Star Nzigou, bien qu’elles donnent froid au dos, plongent dans les méandres de ce qui se passe dans les coulisses, dans les couloirs et chambres d’hôtels lors des avant-matchs.
De la gloire des terrains à la repentance au Christ
Il faut d’abord louer le courage de ce compatriote. Shiva Nzigou, né le 24 octobre 1978 à Tchibanga, dans la province de la Nyanga, a évolué au poste d’attaquant. Prometteur à ses débuts au FC Nantes en 2002, club avec lequel il avait été finaliste de la coupe de la ligue (D1) en France, il a poursuivi sa fulgurante ascension à Reims (2005-2010). L’ancien international gabonais va cependant peu à peu disparaître de la circulation avant de stopper sa carrière professionnelle en 2014. Il a eu plusieurs sélections en équipe nationale (Azingo), actuellement Les Panthères du Gabon.
Le natif de Tchibanga a décidé de passer à table en se confessant au cours d’une cérémonie religieuse diffusée par la chaîne de télévision chrétienne TV2Vie et qui a été reprise dans les réseaux sociaux. D’entrée, Star avoue que sa mère a été offerte en sacrifice (par son père) dans le but de lui assurer une carrière professionnelle prospère. « Ma mère est décédée et je dois révéler qu’elle a été sacrifiée », a affirmé l’ancienne Panthère. « Pour garder tout l’argent pour lui, mon père a décidé de sacrifier ma mère et de me coller l’esprit de cette dernière pour que je réussisse dans le football. Le sacrifice m’avait été demandé en songe par mon père. Ce que j’ai refusé. Mais, malheureusement, ça s’est fait. Je demande pardon au Seigneur. Et je tenais à me confesser ». Et d’ajouter « Quand j’étais plus jeune, j’ai eu des rapports avec ma tante », a ensuite révélé le Gabonais. « Je les ai reproduits sur ma sœur. J’ai aussi couché avec un ami à moi, un homme. J’ai aussi eu une autre relation de longue durée avec un homme qui était aussi un ami à moi ». A cela, il faut ajouter qu’il a avoué, comme beaucoup de joueurs africains, avoir diminué son âge de 5 ans pour les besoins de sa carrière.
Ainsi entre la mère sacrifiée, les mensonges sur l’âge, les rapports sexuels incestueux et l’homosexualité, Shiva Star Nzigou a confessé et exposé publiquement son ancienne sale vie pour sortir du lot dans le milieu du football professionnel gabonais. On peut regretter que la mise en ligne de cette confession soit de nature à nuire plutôt à son image, sa famille et surtout ses enfants. Malgré ses « sacrifices », Shiva Star Nzigou a bien fini, comme beaucoup de joueurs africains, par raccrocher les bottines et sortir du terrain de football. C’est dire que ce que Satan donne d’une main, il le reprend de l’autre.