C’est une note signée du commandant en chef des forces de police nationale, le général de division Serge Hervé NGoma, ce 26 février 2024, qui vient mettre à nu les accusations de fraude décriées par les candidats recalés lors du concours d’incorporation au sein des forces de police nationale du 1er et 2eme contingent : officiers et sous officiers.
Dès l’annonce des résultats du concours des forces de police nationale, le 16 février 2024 dernier, de nombreuses accusations de fraude ont inondé la toile et les conversations populaires. Certains candidats, au regard des faits, avaient même entrepris une marche pacifique pour dénoncer ce qui selon eux était un grand scandale. Le gouvernement avait donc promis, pour apaiser les choses, de faire toute la lumière sur cette affaire. Chose promise chose faite.
“Pour failles constatées lors du concours d’intégration dans les forces de police nationale et à la divulgation des documents confidentiels, via les réseaux sociaux”, peut-on lire dans cette note comme motif de sanction, ce sont pour le moment 6 officiers qui ont été “suspendus de leurs fonctions par mesures conservatoires et assignés à résidence surveillée pour une durée de 1 mois, en attendant la fin des enquêtes en application des dispositions de la loi n°030/2020 du 24 décembre 2020.” Il s’agit d’un lieutenant-colonel, de trois commandants et de deux capitaines de police. Il faut dire que les enquêtes se poursuivent. Cette décision, on l’espère, confortera l’opinion car elle traduit la volonté des nouvelles autorités de construire un Gabon plus juste. Toutefois la question reste entière, comment compte-t-on rendre à ce concours sa crédibilité quand certains candidats ont été admis par fraude?
Pour certains, comme Nesty Nkoghe, “ ce concours doit être purement et simplement annulé« . D’autres, plus conciliants, saluent plutôt le geste du président de la Transition le général Brice Clotaire Oligui Nguema qui a ordonné aux Forces de police nationale de recruter un peu plus que le nombre prévu.
Toutefois, les gabonais attendent que ces pratiques qui ternissent depuis trop longtemps nos concours et recrutements prennent définitivement fin et laissent la place à une véritable égalité de chances.