Le Dimanche 29 janvier 2022 écoulé, s’est tenue à la Paroisse Saint Pierre de Libreville, la messe marquant la clôture de la 30ème Assemblée plénière des évêques du Gabon placée sous le thème « l’Église du Gabon et le pluralisme sociopolitique actuel à la veille de l’élection présidentielle de 2023 : pour la vérité, la justice et la paix ».
C’est devant une assistance de qualité composée des membres du gouvernement, de certains leaders de l’opposition et de la société civile, que s’est tenue la messe marquant la clôture de la 30ème Conférence épiscopale du Gabon. Il faut dire que les conclusions de ces 5 jours de travaux étaient fortement attendues par les politiques et les gabonais dans leur majorité, surtout après le discours de vœux adressé à Ali Bongo par l’Archevêque de Libreville, monseigneur Jean Patrick Ibaba. Lequel discours avait fait écho dans le cœur des gabonais, plus qu’heureux de savoir que l’Église catholique n’est pas restée de marbre face à la dégradation de la vie socio-économique que connait le pays.
L’Église dans son Homélie politique, lue par monseigneur Vincent Ndong Eyene, a réitéré sa volonté de voir des élections transparentes, mais a aussi invité les acteurs politiques au respect de la vérité des urnes. Elle a également appelé à l’unité des gabonais et a invité les croyants, restés trop en marge de la vie politique, à s’impliquer et à faire briller la lumière de Dieu. « Car qui d’autre pour éclairer que celui qui a la lumière. Autrement dit : Église du Gabon lève-toi et marche », a exhorté l’homme de Dieu.
La mauvaise répartition des richesses et le taux de chômage relativement élevé chez les jeunes, le réseau routier et le manques d’infrastructures sont des faits que l’Église n’a pas aussi manqué de mentionner tout en soutenant qu’en dépit du bord politique auquel on appartient la priorité doit être et reste le Gabon et les gabonais sans distinction.
Selon certaines sources, les conclusions de cette 30ème Assemblée, tombent à point nommé dans un contexte politique et socio-économique plus que critique. Et savoir que l’Église se porte d’être la voix du peuple réconforte plus d’un gabonais qui ne savaient plus à quel saint se vouer.